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31 octobre 2010

Histoire d’un abbé PAUZAT qui fait des siennes …

En 1899, une histoire de bancs, à l’intérieur de l’église, fit grand bruit, et les échos parvinrent en haut lieu jusqu’au Président du conseil. (l’équivalent du Premier ministre actuel). Les élèves de l’école libre disposaient de bancs réservés, séparés des élèves de l’école publique par le siège de l’institutrice « congréganiste[1] ». Or, le nombre d’élèves de l’école publique ayant augmenté, les parents demandèrent au Curé, l’abbé PAUZAT, de leur attribuer deux bancs supplémentaires, ce qu’il accepta dans un premier temps. Quelques semaines après, il se ravisa et retira ces bancs, d’où intervention auprès de Monseigneur l’évêque et de Monsieur le Préfet qui lui demandèrent de remettre ces bancs. Il finit par obtempérer, mais à sa façon. Au lieu d’ajouter deux bancs, il fit fabriquer quatre demi-bancs, qu’ il disposa devant le siège de l’institutrice « congréganiste », il en attribua deux aux élèves de l’école libre, et les deux autres aux élèves de l’école publique. C’est là que les choses se gâtèrent, car, les parents refusèrent que leurs enfants se trouvent (du fait de la disposition de ces demi-bancs) sous la surveillance de l’institutrice « congréganiste ».
Monsieur le préfet alerté, écrivit donc une longue lettre, avec croquis à l’appui, à Monsieur le Président du Conseil, en lui demandant « de supprimer sans délai le traitement du Curé desservant de Montory ». (Les curés étaient encore rétribués par l’État, ceci se passant juste avant les lois de séparation de l’Église et de l’État) Il est probable que le curé s’exécuta, car en 1904, il était encore en poste[2].

(extrait de l'HISTOIRE DES ÉCOLES DE MONTORY, Seconde moitié du 19è et première moitié du 20è siècle)
Le bourg de Montory

[1] Membre d’une communauté religieuse
[2] Son sacerdoce se termina en fait en 1904

27 octobre 2010

Un Pauzat en justice pour des cochenilles

Un jugement de la cour de justice de Bordeaux du 18 mai 1829 nous informe qu’un dénommé PAUZAT DE ZUNIGA, négociant à Bordeaux était le commissionnaire d’un autre négociant, lui, de Veracruz au Mexique.
Cette affaire remontant à 1825/1826 nous apprend que le dénommé PAUZAT devait négocier pour le premier, la vente de « 20 surons[1] de cochenille[2] » envoyés du Mexique sur les navires Antigone et Anacréon.
la cochenille , mexicaine, donne un super colorant rouge, le carmin.

Notre Pauzat se trouve alors assigné en justice pour « paiement d’une somme de 69,150 fr., pour prix des cochenilles vendues », car entre temps, l’acheteur potentiel avait fait faillite.

D’autre part, remarquons que l’appellation Zuniga fait sans doute référence à la ville de Navarre située en Espagne à 70km environ de Pampelune. Si ceci est exact, cette personne ou l’un de ses ancêtres devait donc venir de cette région, avant de s’implanter à Bordeaux.
Ceci peut aussi signifier, si ce n’est son ancêtre, que ce dernier a fait lui-même, durant sa jeunesse, un aller-retour entre ces deux villes.

Il faut aussi rapprocher cette information de celle d’un jeune Pierre PAUZAT, habitant Bordeaux, originaire de Gurmençon (Pyrénées atlantiques), partant le 16 mars1826 à Londres, faire son instruction commerciale.
Il s’agit certainement du fils ou d’un parent proche du précédent.


Espérons que nos prochaines recherches nous donneront des informations plus détaillées qui valideront ou non cette hypothèse.



[1] Petite caisse dans laquelle on transportait certaines drogues étrangères.

[2]  Très petit insecte hémiptère parasite de divers végétaux et dont une espèce mexicaine fournit une teinture rouge, le carmin.

18 octobre 2010

Les bateliers de La Dordogne


Imaginons ….
… Imaginons qu’un PAUSAT, vivant dans le Limousin au XVIe siècle, ait eu pour profession celle de batelier[1].
Chaque année, au printemps lorsque la rivière était en crue, il descendait sur sa gabare[2] du bois des forêts d’Auvergne et du Limousin destiné aux vignerons pour la tonnellerie, les piquets de vigne et à la charpenterie de marine de la région de Bordeaux, auxquels s’ajoutaient parfois, du fromage d’Auvergne, des peaux, des châtaignes, de l’huile de noix, etc
Ensuite[3], à l’automne quand le niveau de l’eau remontait, il revenait à son point de départ avec une autre cargaison constituée de vins, poissons séchés, sel, produits agricoles divers, ou provenant de pays exotiques, ..

Las de cette vie éprouvante et dangereuse, loin de chez lui, il décida de s’installer en Gironde, au climat plus accueillant et où, peut-être, une belle jeune fille le convainquit de rester.
Ainsi, le berceau girondin des Pausat entre les villages de Vayres et Arveyres naquit !

Ceci est une fiction, mais est-elle si loin de la réalité ?
En effet, ce berceau est localisé ponctuellement dans une zone parfaitement circonscrite au bord de la Dordogne, entre Libourne et Bordeaux et surtout concerne, avec une majorité étonnante, des générations de floutayris[4], maîtres de bateau[5], et constructeurs de bateau.

Cette hypothèse relativise celle exposée dans un article précédent[6], mais sans la contredire, ne faisant ainsi que la compléter.
La vérité sur l’origine des berceaux des PAUSAT est donc, probablement, plus nuancée.




[1] À cette époque (cette activité existe depuis la période gallo-romaine), les routes étaient rares, surtout dans le relief tourmenté du Massif central, et les fleuves et rivières servaient « d’autoroute ».
[2] Gabare ou gabarre : bateau à fond plat destiné aux transports fluviaux
[3] Certains gabariers regagnaient aussi leur point de départ à pied (après avoir démonté leur embarcation, planche par planche, celles-ci étant vendues comme bois de chauffage), soit quinze jours à trois semaines de marche, pour refaire les 350 kilomètres qui les séparaient de leur domicile, en empruntant les chemins de halage, puis à travers les forêts des gorges de la Dordogne.
[4] Bateliers et simples matelots
[5] À la fois armateurs, entreposeurs et marchands
[6] Voir l'article du 14 septembre 2010 : Hypothèse sur la répartition géographique du surnom PAUSAT