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30 juin 2011

À la recherche de Jean-Baptiste Pauzat Zuniga – suite des épisodes précédents

Une semaine de congés prise dernièrement m’a donné l’occasion de passer voir le village de Zúñiga en Navarre, lieu supposé être celui où notre « héros » a vécu et où il a eu des attaches suffisamment fortes pour désirer, quelques années plus tard, faire ajouter le nom de ce village au sien.
 
C’était jusqu’à ce jour l’hypothèse la plus vraisemblable, car considérée jusqu’à présent comme la seule, reposant d’une part, sur la proximité du village de Zúñiga en Navarre avec celui d’Issor en Béarn (les deux étant symétriques par rapport aux Pyrénées) et ...
 
... d’autre part, sur l’existence des relations étroites qui lièrent ces deux régions. Le texte ci-dessus datant de 1640 en est le témoignage.
D’où la raison de ma démarche de me rendre à Zúñiga et où grâce à l’amabilité du secrétaire de la mairie, je pus être mis en contact avec le responsable des archives de l’archevêché de Pampelune[1]. Ce dernier me proposa d’effectuer des recherches à partir des informations que je lui ai communiquées depuis par courrier. Nous serons donc prochainement s’il existe des traces de J-B P-Z en Navarre.
Enfin, cette visite m'apporta une donnée nouvelle dont l’ancien maire du village m'informa : « il existe un autre village portant le nom de Zúñiga, il se situe en Murcie, à proximité de Lorca ! ».
Cette nouvelle hypothèse semble aussi crédible que la première, car nos ancêtres n’hésitaient pas à voyager très loin pour trouver du travail. Le texte ci-dessous, relatif à l’émigration des béarnais vers l'Espagne, en rend compte :
 «  l'Aragon préférentiellement, évolua au fur et à mesure de la Reconquista -terres espagnoles reprises aux Arabes (à laquelle l'armée du vicomte de Béarn prit une grande  part), car les terres reconquises -de population restreinte-  avaient un grand besoin de main-d'œuvre. Le flot de personnel, du Béarn vers  l'Espagne, a été dès lors ininterrompu, avec une pointe aux XIV° et XV° siècles.  À cette époque, les Béarnais avaient pris l'habitude d'aller loin en Espagne pour gagner leur pitance; c'est ainsi que dans certains villages, le tiers des hommes partaient Outre-Pyrénées durant 8 à 9 mois de l'année. Nombre d'entre eux se spécialisèrent dans la profession de bergers, hongreurs (castreurs), forestiers, tondeurs, etc... . Ils "poussaient" jusqu'à Valence[2] et en terre andalouse, où beaucoup  de ces béarnais voyageurs ont fait souche.  L'un des descendants de Béarnais -originaire de Tabaille-Usquain de cette première vague est à l'origine du célèbre brandy Domecq. »
En conclusion, tel le voyageur dans le désert qui voit le mirage s’éloigner de lui au fur et à mesure qu’il avance, nous voyons notre hypothèse s’effacer. Mais pour le moment rien n’est encore sûr et surtout, nous avons un « nouveau mirage » à poursuivre qui risque, en fait, de déboucher sur une réalité, celle de « l’oasis recherchée », sinon, il faudra traverser l’Atlantique et chercher du côté du Mexique !
La suite au prochain épisode.

[1] les archives du village y ont été transférées récemment
[2] « En ce moment, je (il s’agit de Joan-Carles, étudiant de Valence, faisant des recherches sur l'émigration gasconne en général et béarnaise en particulier,  en terre valentinoise , du XV° au XVII° siècles) suis en train de réaliser une recherche aux Archives municipales de Valence, sur une série de livres appelés “Llibres d´Avehinaments”, dans lesquels sont inscrits tous les noms des forestiers qui demandaient le droit de jouir de certains privilèges pour devenir citoyen (à part entière) de la ville de Valence. Entre les années 1550 et 1611, il y est indiqué une grande quantité de personnes, avec noms et prénoms, venant du "Royaume de France" et de la Principauté de Béarn".
Curieusement, beaucoup d'actes de naturalisation viennent accompagnés de la correspondante "dénaturalisation" du lieu d'origine (la majorité du Béarn et de Bigorre, mais aussi du Gers et de l'Agenais), écrits en langue occitane/gasconne. Dans un document de 1617, écrit par un voyageur français, il est dit que plus de 15.000 Français vivent dans la ville de Valence. Étant donné que la population de la ville et de ses alentours était de 56.000 habitants; les "Français" composaient , plus de 25%  de la population totale.





11 juin 2011

Qui résoudra l’énigme « Perse » ?

Il y a quelque temps, j’ai découvert sur le Web la référence d’un document rédigé par un dénommé Mirkhond qui publia à Londres en 1832 la traduction du livre original perse, intitulé « the Pauzat-us-safa ».
La référence à cet ouvrage est publiée dans le bulletin n°6 (page 96) de l’Université d’Harvard du 1er décembre 1877.
Son objet, comme il est indiqué ci-dessus, est la traduction anglaise d’un livre retraçant l’histoire des rois perses, depuis la dynastie Peshdadian jusqu’à la conquête de l’Iran par Alexandre le Grand.
Le titre original de ce dernier citant le nom de notre patronyme, mérite d’en connaître la signification. Malheureusement, la langue perse (sans doute, l’ancienne) n’est pas à la portée de tous.
Jusqu’à présent, mes connaissances dans cette langue étant nulles, l’utilisation des dictionnaires proposés sur internet n’ayant rien donné, je vous propose donc de prendre le relais ..
Le premier indice concerne le mot « safa », voisin de celui qui signifie en perse contemporain : « bagage, trajet, voyage .. ».
Si quelqu’un à un fil d’Ariane à proposer, merci d’avance de me le communiquer. Il n’y a probablement pas existé de Pauzat ayant laissé son empreinte en Perse pour justifier ce titre, mais l’originalité de la question posée mérite bien que l’on s’y attarde.

Mise à jour du 13/11/2015 


Cette énigme n’était qu’une erreur de typographie, un P au lieu d’un R, l’origine étant a priori ce livre sur la bible de l’Islam

2 juin 2011

Prenons de la hauteur !

Sans revenir sur le fait de savoir si un PAUZAT est a priori une personne posée, je ne peux que m’interroger, si dans mon cas, ma tendance à rester à l’écart de mes concitoyens, en observateur, ne vient pas d’une coutume ancestrale inscrite dans mes gènes …
En effet, nos ancêtres ont adopté durant des siècles et jusqu’à une période encore récente (XIXe siècle), une coutume que nous avons oubliée.
Si l’on se réfère à l’excellent livre de Jean-Louis Beaucarnot -Comment vivaient nos ancêtres- on trouve que ceux-ci « pendez leur bébé à un clou, solidement fiché dans le mur, voire mis dans une sorte de boîte, elle aussi scellée audit mur », le bébé étant de plus emmailloté des pieds à la tête, usage très épandu depuis l’antiquité !
  
Je cite aussi le texte de Valérie Ranson-Enguiale : « Aux yeux des mères, l’emmaillotement est garant de chaleur, de protection, et assure une pression rassurante pour le bébé. Il a d’autres fins : ainsi entravé, le bébé est facile à garder pour peu qu’il soit accroché à un clou, comme cela se pratiquait dans certaines régions du Poitou, ou encore suspendu dans un sac au Pays basque. »
Cette coutume avait donc aussi pour raison d’éviter à l’enfant de traîner au sol, de se blesser ou de se faire agresser par les animaux de la basse-cour, et surtout de soulager nos ancêtres d’un rôle de surveillance venant s’ajouter aux tâches journalières déjà suffisamment lourdes.

Ceci a donc eu, selon mon hypothèse quelque peu hardie, des conséquences sur l’hérédité, c’est-à-dire la propension à contempler les adultes de loin et en hauteur, et à rester spectateur plutôt qu’acteur, tendance inverse de celle des enfants d’aujourd’hui.
Mais pour ces derniers, notons que le fait de les avoir décrochés du mur pour les poser au sol n’est pas la seule raison de cette inversion de tendance, n'est-ce pas ?
Autre temps, autres mœurs.

Ci-dessous, en Auvergne, un bébé dans son berceau, emmailloté comme une momie !