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31 mars 2011

L’épouse de Jean-Baptiste PAUZAT-ZUŇIGA identifiée !

Merci à la mairie de Bordeaux qui, ayant répondu aimablement à notre courrier, nous permet de lever un peu plus le voile sur le mystère entourant notre personnage.
Ce dernier avait donc pour épouse Jeanne TORRES I. MILLAN.
Le nom de cette femme figure sur l’acte de décès de ce dernier, ainsi que l’existence d’un fils supposé dont les témoins ignorent le nom exact … puisque la mention le concernant n’est pas complétée.
Ces informations nous informent d’une part, que l’épouse a un nom d’origine hispanique (soit en Espagne, soit au Mexique), malheureusement pour nous, très répandu, signifiant TOUR ou près de la TOUR.
Les premières recherches à son sujet n’ont pour l’instant rien donné.
Jean-Baptiste l’a-t-il épousée en Espagne (au village de Zuñiga) ou au Mexique, à Veracruz, parmi la colonie espagnole qui y vivait alors, avant l’indépendance de ce pays ?
D’autre part, l’existence supposée du fils Juan Antonio PAUZAT-ZUNIGA se confirme, ainsi que le fait qu’il soit né au Mexique et y soit resté (en dehors de la période d’exil en France entre 1821 et 1827). Ce qui explique l’ignorance des témoins lors de l’acte de décès. Si ceci est exact, le mariage de Jean-Baptiste avec Jeanne TORRES a certainement eu lieu au Mexique.

L’étape suivante sera donc de trouver l’acte de décès de cette femme, probablement à Bordeaux, et d’y trouver les informations sur ses origines.

Ensuite, il faudra trouver l’acte de mariage … et finalement expliquer le parcours si particulier de ce PAUZAT, cadet d’une famille de cultivateurs d’un petit village du Béarn, devenu négociant, armateur et consul du Mexique à Bordeaux et faisant ajouter à son nom celui de ZUÑIGA.
De même, il restera aussi à découvrir la descendance éventuelle de son fils au Mexique.
Le parcours s’avère encore long pour y parvenir !



25 mars 2011

Berceau Béarnais : quelques migrations exceptionnelles

Dans l’attente, maintenant hypothétique, d’une réponse de la mairie de Zuñiga à notre demande d’information[1] sur le lien éventuel entre Jean-Baptiste PAUZAT (originaire du village d’Issor) et leur commune en Navarre, ainsi que … de celle de la mairie de Bordeaux pour nous envoyer la copie de son acte de décès, nos recherches nous ont amenés à découvrir d’autres informations concernant la migration des béarnais.
Comme nous l’avions indiqué précédemment, celle-ci se fit d’abord vers l’Espagne, puis plus tard vers les Amériques, en prenant des proportions plus importantes que ce que l’on pourrait supposer a priori : nos ancêtres n’avaient pas le TGV, ni les vols à bas coûts … mais ils n’hésitaient pas à se déplacer !

En effet, vers le XIV et le XVe siècle, « les béarnais avaient pris l'habitude d'aller loin en Espagne pour gagner leur pitance; c'est ainsi que dans certains villages, le tiers des hommes partaient Outre-Pyrénées durant 8 à 9 mois de l'année[2]. Nombre d'entre-deux se spécialisèrent dans la profession de bergers, hongreurs (castreurs), forestiers, tondeurs, etc.. », et ceci jusqu’au XVIII siècle.

Après la Révolution française, le flux migratoire s’orienta vers les Amériques. Les raisons principales de ces départs massifs (hormis celles concernant les protestants)  sont d'ordre économique: au cours du XIX° siècle, la population béarnaise  a crû dans de grandes proportions , et le droit d'aînesse obligeait les cadets à s'expatrier... De plus, les inconséquences de la politique de l'Empire ont plongé des milliers de pauvres dans la misère dans le troisième quart du XIX° siècle. À signaler toutefois, que certains de nos béarnais ont émigré pour le plaisir de l'aventure et/ou pour s'enrichir rapidement, comme Pierre Loustaunau ( ce paysan de la vallée d'Aspe  vendit le troupeau de chèvres communal et embarqua vers les Indes où il devint général des armées d'un maharajah, etc. ) -Certains de ces aventuriers béarnais se sont enrichis, après moult péripéties,  comme Joseph Laborde natif d'Oloron, qui exploita des mines d'argent au Mexique et fit bâtir à ses frais la cathédrale de Taxco; ou  Jean Lafourcade-Camarau , de Simacourbe, qui réussit dans l'hôtellerie à Rio de Janeiro.

En outre, le Béarn donna à l'Argentine un libérateur et son premier président: Juan Martin Pueyrredón, descendant d’un de ces émigrés originaires du village d'Issor dans la vallée du Barétous[3]. Ce dernier, Juan Martín Pueyrredo 
Labrucherie, né à Issor le 26 octobre 1738 et décédé à Buenos Aires le 15 octobre 1791, n’hésita pas à partir d’abord en Espagne rejoindre son frère Diégo, puis à émigrer en Argentine pour se marier avec une Irlandaise Rita O’Dogon et y fonder un commerce florissant. Il eut 11 enfants dont le 6e fut ce fameux personnage devenu président de ce pays. On peut voir à Issor une plaque commémorant cet évènement.

On peut donc être certain que Jean-Baptiste PAUZAT (futur Zuñiga) et Juan Martín Pueyrredon Labrucherie ne furent pas les seuls  à quitter la vallée de Barétous et s’ils ne se côtoyèrent pas, étant de générations différentes, les récits issus des lettres du second envoyées à sa famille restée au pays, devaient attiser chez les jeunes générations, les mêmes rêves de voyage.


[1] Voir article du 27 janvier 2011
[2] Une thèse universitaire d’un étudiant espagnol de Valence précise que : « Entre les années 1550 et 1611, il y est indiqué une grande quantité de personnes, avec noms et prénoms, venant du "Royaume de France" et de la Principauté de Béarn".
Curieusement, beaucoup d'actes de naturalisation viennent accompagnés de la correspondante "dénaturalisation" du lieu d'origine (la majorité du Béarn et de Bigorre, mais aussi du Gers et de l'Agenais), écrits en langue occitane/gasconne. Dans un document de 1617, écrit par un voyageur français, il est dit que plus de 15.000 Français vivent dans la ville de Valence. Étant donné que la population de la ville et de ses alentours était de 56.000 habitants; les "Français" composaient , plus de 25%  de la population totale.
[3] Juan Martín de Pueyrredón (né à Buenos Aires le 18 décembre 1777 - mort à Buenos Aires en 1850) est un militaire et homme politique argentin. Il naquit à Buenos Aires, et commença son instruction à l'université royale, mais il arrêta ses études en 1791 après le décès de son père pour assumer les responsabilités du commerce familial. En 1795, il partit à Cadix en Espagne, et passa les années suivantes à voyager en France (sans doute aussi pour connaître sa famille paternelle) et en Espagne.
De retour en Argentine, il se marie avec sa cousine Dolorès, avec qui il eut huit enfants. Il fait du commerce avec ses frères et sœurs.
Durant l'occupation de Buenos Aires par les Anglais en 1806 qui veulent conquérir le pays, Pueyrredón organisa, avec ses frères, un escadron de cavalerie. En reconnaissance pour sa bravoure dans la lutte de reconquête, Pueyrredón fut nommé lieutenant-colonel de l'armée par Jacques de Liniers et confirmé dans ce grade par le roi.
En 1807, il fut envoyé en Espagne en tant que représentant de Buenos Aires, mais, de retour en 1809, il participa peu après au mouvement d'indépendance durant lequel il fut emprisonné. Il s’évade au Brésil grâce à l’aide de sa famille et ne revint en Argentine qu’après la révolution de mai de 1810. Il fut alors désigné gouverneur de Córdoba dans le centre du pays. En 1811, il devint chef de l'armée du Haut Pérou (Bolivie actuelle) et en 1812, il fut membre du Premier Triumvirat argentin, de brève durée. De 1812 à 1815, il vécut exilé à San Luis.
Le 9 juillet 1816, il fut élu Directeur Suprême des Provinces Unies du Río de la Plata au Congrès de Tucumán. Il appuya fortement la campagne militaire de José de San Martín au Chili, et fonda la première Banque Nationale d'Argentine. Le 19 juin 1819, il dut se démettre après la déclaration d' une constitution unitaire et on l'exila à Montevideo. Ultérieurement il ne joua plus qu'un rôle très secondaire en politique, essayant notamment une médiation entre Juan Manuel de Rosaset Juan Lavalle en 1829. Exilé en Europe par ses successeurs, il retrouve l’Argentine en 1849 où il décède le 13 mars 1850.
Son fils unique, le peintre et ingénieur civil Prilidiano Pueyrredón, naquit à Buenos Aires le 24 janvier 1823.



1 mars 2011

Les POUZAT sont-ils des PAUZAT qui s'ignorent ?

L’hypothèse émise dans le dernier article, supposant que chronologiquement le surnom « PAUSAT » a précédé celui de « POUSAT », se vérifie dans un acte de baptême datant de 1714, voir ci-dessous.

On trouve aussi plus tard en 1721, un autre acte où le rédacteur, apparemment maîtrisant parfaitement la langue et son orthographe, écrit « correctement » le nom de Charles PAUSAT, témoin d’un mariage, alors que ce dernier, en bas de l’acte écrit POUSAT d’une écriture hésitante. Voir ci dessous :

Ceci signifie donc sans doute, que l’écriture correcte est PAUSAT et que ceux qui ne maîtrisent pas suffisamment celle-ci écrivent le nom phonétiquement. On trouve ainsi plusieurs écritures différentes, comme POSA ou POSAT, voir ci dessous :

Il n’est donc pas étonnant que le patronyme POUZAT subsiste de nos jours, héritage de l’écriture POUSAT, elle-même issue de PAUSAT.
Ainsi, on trouve une cinquantaine de contemporains portant ce nom, principalement dans les départements de l’Allier et du Puy de Dôme, ceci révélant indirectement leur appartenance au berceau auvergnat des PAUZAT, lui-même commun avec celui du limousin.

En conclusion, bienvenue aux POUZAT dans la famille généalogique des PAUZAT !