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27 juin 2012

Qui est Jean-Baptiste PAUZAT ZUÑIGA ? suite

Accompagné de mon épouse, j’ai passé quelques jours aux Archives départementales de Bordeaux pour chercher des informations supplémentaires concernant Jean-Baptiste PAUZAT ZUÑIGA et nous permettre de progresser dans la recherche de l’énigme entourant sa vie[1].

Rappelons que 5e enfant d’une famille de cultivateurs du village d’Issor en Béarn, il a 20 ans au moment de la Révolution française et …. quelques années plus tard, nous le retrouvons à Bordeaux, où il finira ses jours en 1839, riche négociant, armateur, faisant du commerce avec de nombreux pays, principalement le Mexique dont il deviendra le consul dans cette même ville. 


Vues des Archives départementales et de la maison située rue Esprit des Lois, à Bordeaux

Les documents trouvés nous apprennent que contrairement à une hypothèse initiale développée dans ce blog, il n’a pas eu de descendance, du moins vivante au moment de son décès. D’autre part, nous avons pu constater, dans plusieurs documents, qu’il portait aussi le prénom d’Antoine, ainsi donc, il s’appelait Jean-Baptiste Antoine, ce qui a donna en espagnol : Juan Antonio. C’est donc lui qui quitte La Havane pour se rendre à New York en 1823.
Son testament (olographe[2] du 19 août 1837) indique qu’il est resté proche de sa famille car, étant donné qu’il décède sans descendants, il lègue un quart de sa fortune à son neveu Jean-Baptiste Pauzat (maire d’Issor) et un autre quart à ses petits neveux, fils de ce dernier, Pierre Auxence et Henry Jean Antoine, tous deux mineurs au moment de son décès[3].
Nous apprenons aussi, dans une procuration faite par sa femme, après son décès (qui signe : Juana Maria TORRES de ZUÑIGA), qu’ils se sont mariés à Veracruz au Mexique, où ils avaient une maison rue St Augustin le Vieux[4] , ladite procuration ayant été faite pour vendre cette dernière.
D’autre part, l’inventaire de ses affaires personnelles et du mobilier de la maison de Bordeaux où il est décédé, 20 rue Esprit des Lois (actuellement le n°27), nous donne une idée de ses goûts et de son mode de vie. À noter son penchant pour les bateaux, en effet, dans cette maison les lits en acajou avaient une forme de bateau.
Par contre, toutes ces informations ne lèvent pas le voile sur l’énigme du début de son parcours et pourquoi, plus tard, il se fera appeler PAUZAT ZUÑIGA, surnom officialisé par une ordonnance royale en 1825.

En revenant sur nos pas, nous avons visité le berceau « Guyenne » des PAUZAT, c’est-à-dire les villages de Vayres et Arvayres situés au bord de La Dordogne, à quelques kilomètres de l’endroit où ce fleuve rejoint La Garonne, pour former l’estuaire de la Gironde.
En dépit de ses dangers et de ses irrégularités, c’est en effet ici qu’ils étaient, tous marins, bateliers ou constructeurs de navire et où ils vivaient déjà au 17e siècle[5], certains, habitant à St-Pardon, exerçaient aussi le métier de passeur.
À cet endroit, le fleuve est large, soumis aux marées, et ces flux et reflux devaient rendre leurs manœuvres dangereuses. Déjà, on trouve un PAUZAT décède noyé dans la « zini » de La Dordogne en 1609 !
Aujourd’hui, il n’y a plus de bateau, seul un bar-restaurant anime cet endroit où les spectateurs du mascaret[6] viennent voir le spectacle de la vague remontant ce fleuve.
 

Vues de St-Pardon, accès au fleuve et maison existante en bordure 

Le prochain article, dans la continuité de celui-ci, fera le point sur ces nouvelles informations recueillies sur Jean-Baptiste PAUZAT ZUÑIGA et sur les recherches encore possibles pour résoudre l’énigme du début de sa vie d’adulte. 

[1] Voir les articles précédents le concernant dans ce blog
[2] testament écrit entièrement par le testateur.
[3] Voir les arbres généalogiques du berceau béarnais : branches BEYEYE (Bé05) et MIRANDE (Bé08)
[4] Cette rue, située encore aujourd’hui dans le vieux quartier de Veracruz, porte le nom du monastère de l’ordre de St Augustin qui y était alors implanté, auquel s’ajouta à proximité un second. Ainsi, l’ancien porta le nom de St Augustin le Vieux par opposition au nouveau.
[5] Voir l’article les concernant sur ce blog, du 18/10/2010.
[6] Longue vague déferlante provoquée par la progression rapide du flux dans un estuaire