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2 mars 2013

À la recherche de l'arche perdue

Soit dans notre cas, à la recherche de l’origine du parcours de vie du béarnais Jean-Baptiste Antoine Pauzat[1]

L’ordonnance royale du 3 novembre 1825 l’autorisant à ajouter à son nom celui de Zuñiga, « sous lequel il est connu et désigné depuis de nombreuses années », présuppose l’existence d’une demande qu’il aurait faite dans ce sens quelque temps auparavant.

Indication donnée par l’inventaire de ses biens en 1839
Cette dernière, ayant été conservée, se trouve actuellement à Paris aux Archives Nationales sous la cote BB/11/233. D’où l’intention de retrouver ce manuscrit et ainsi de connaître les motivations de l’adjonction du nom Zuñiga à son patronyme, et de permettre, ainsi a priori, de lever le voile sur la première période de sa vie d’adulte. 
Après une première demande faite aux Archives Nationales en juillet 2012, cette opportunité a été reportée au début de l’année 2013, du fait du déménagement de ces archives dans ses nouvelles installations de Pierrefitte-sur-Seine. Ce nouveau site, récemment inauguré par le Chef de l’État, a été l'occasion de repenser les outils informatiques utilisés par les Archives nationales, en vue de leur modernisation, supprimant l’ancienne procédure jugée inadaptée, citons « Ceux qui se sont déjà déplacés aux Archives Nationales connaissent la complexité des procédures ».
La nouvelle entièrement informatisée est articulée sur une Salle des Inventaires Virtuelle, baptisée SIV. Pour ceux qui ne peuvent se déplacer à Paris, quelle joie d’avoir la possibilité de faire une demande à distance pour accéder à la reproduction d’un document.

Hélas, que devait être la complexité de l’ancienne procédure si la nouvelle apporte une amélioration : La SIV apparaît sous la forme d’un labyrinthe, où une fois qu’on y pénètre on ne peut plus en ressortir. De temps en temps, un message laconique adressé par courriel vous indique où vous en êtes et vous conseille de continuer le parcours. Mais aucune possibilité de demander son chemin, la communication furtive avec le personnel qui vous a adressé le message se clôt aussitôt, il faut donc continuer à errer seul. Cependant, comme dans les labyrinthes, on se retrouve toujours à passer par le même endroit, avec sous les yeux les mêmes formulaires, moult fois remplis et toujours sans réponse.
Je n’ai ni la compétence d’Indiana Jones ni sa réussite pour surmonter les difficultés de cette recherche, j’aurai aimé pouvoir donner aux lecteurs de ce blog le contenu du document recherché, mais aujourd’hui, je peux affirmer que si ce labyrinthe n’était pas virtuel, mon squelette serait en train de se dessécher dans ce SIV !

message : « Recherche Indiana Jones pour effectuer une mission aux Archives Nationales »

Je reste songeur sur l’inadaptation de ce système au besoin qu’il est sensé remplir. Si les sites de vente par internet comme Amazon étaient programmés selon les mêmes règles, ils seraient depuis longtemps en faillite !

Je rêve pourtant du jour, où je pourrai effectuer une demande à distance à ces Archives Nationales avec la même facilité que je commande mes capsules de café sur internet : en cinq minutes cette commande est réalisée, j’ai payé par paiement sécurisé et deux jours après, on me les livre à domicile !

À l’évidence ce système d’information n’a pas été conçu pour prendre en compte les besoins du « Client » éloigné. Il a sans doute reproduit l’architecture du système ancien, orienté pour satisfaire les besoins des archivistes, professeurs et chercheurs, mais n’a pas anticipé le tsunami des généalogistes amateurs, aujourd’hui majoritaires en nombre, n’ayant pas la possibilité de se déplacer, et qui ont désormais la possibilité, grâce à internet, de franchir le pont-levis maintenant baissé de la citadelle. 


Sera-t-il nécessaire de me rendre à Paris pour entreprendre directement cette recherche ? Ou peut-être qu’un Indiana Jones ayant déjà affronté avec succès le SIV m’aidera à sortir victorieux de ce labyrinthe, nous permettant enfin de connaître la part encore inconnue de la vie de notre Jean-Baptiste Pauzat Zuñiga.


[1] Voir les articles qui lui sont consacrés dans ce blog, le dernier étant celui du 29/07/2012