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23 décembre 2016

2016, l’année d’une pause


Absorbé par la recherche de nouvelles informations me permettant de connaître davantage la généalogie des PAUSAT, je n’ai pas vu arriver cette fin d’année.

Peut-être, suis-je victime d’une nonchalance méridionale, tel « Le sous-préfet aux champs[1] » tentant de rédiger un discours pour ses administrés et qui y renonce, succombant à la chaleur, au charme de la nature, le parfum des violettes, le chant des fauvettes.. ou encore, ai-je vécu une accélération temporelle, dont sont victimes les personnes d’un certain âge ?

Non, pour ma défense, je plaiderai avoir fait simplement une PAUSE. Ceci n’est pas étrange pour nous autres ayant pour patronyme ce participe du verbe occitan, je me suis donc « PAUSAT », c’est-à-dire reposé.

Cependant, ceux qui ont consulté le site[2] ont pu constater qu’une mise à jour importante avait été réalisée, précisant les communes où furent cités les premiers individus recensés dans les registres paroissiaux (avant 1680). Ainsi, on peut constater que chaque berceau contient un à plusieurs groupes de ces communes. Ces groupes ont été baptisés « foyer » et constituent donc les racines des arbres généalogiques des PAUZAT contemporains.

Exemple : le berceau Guyenne regroupe quatre foyers proches des villes d’Angoulême, Bergerac, Bordeaux et Périgueux. À titre d’exemple, le foyer « Bergerac » regroupe les communes de Bouniagues, Lliorac-sur-Louyre, Ribagnac et St-Cernin-de-Labarde.

Le dépouillement des actes de ces communes nous permettra de remonter le temps jusqu’à nos jours et à trouver, grâce à votre participation, le lien avec les contemporains.

En attendant de cueillir le fruit de ces recherches, j’ai le plaisir de vous souhaiter, ainsi qu’à vos proches, mes meilleurs vœux pour 2017 et de passer de très bonnes fêtes de fin d’année.



[1] court récit des Lettes de mon moulin d’Alphonse DAUDET
[2] site : https://sites.google.com/site/geneapauzat/

17 mai 2016

Les métiers de nos ancêtres


Préambule

Depuis ce début d’année, ces quelques mois ont été consacrés au rituel du « nettoyage de printemps », essentiellement, pour faire un toilettage complet du site en français de la généalogie des PAUZAT : https://sites.google.com/site/geneapauzat.
La raison majeure de cette opération a été de définir plus précisément les berceaux, zone limitée du territoire occitan regroupant le (ou les) village(s), où nos premiers ancêtres furent identifiés officiellement par leur surnom PAUSAT.
Pour mémoire, ceci se produisit officiellement qu’au moment de l’écriture des premiers registres paroissiaux confiée à l’église lors de l’ordonnance de Villers-Cotterêts, déclarée par François 1er en 1539[1]. Mais concrètement, ceci ne fut généralisé qu’environ un siècle plus tard.

Enfin, je profite de ces lignes pour remercier tous ceux et celles qui m’aident dans cette entreprise, me signalent des erreurs et s’offrent spontanément à m’aider dans nos recherches.

Quels étaient les métiers de nos ancêtres ? [2]

Nous allons nous intéresser à quelques métiers pratiqués par nos ancêtres dont certains ont été indiqués sur les actes paroissiaux. Précisons que, durant l’Ancien régime, la profession d’une personne était rarement citée dans ces actes. La rédaction de ces derniers était laissée à l’initiative du clergé et le parchemin étant coûteux, sans doute par souci d’économie, l’accent était surtout porté sur le respect de la pratique religieuse et non sur les qualités[3] de l’individu. Ceci sera corrigé après la révolution, quand fut imposé un formulaire unique et détaillé.

1- La vie paysanne :

Nous consacrerons la première partie de cet article aux travaux paysans dont l’objectif essentiel était de nourrir la population du pays.



Le choix de cette profession s’est imposé naturellement pour la majorité des peuples dès que nos ancêtres, de nomades devinrent sédentaires pour produire et vivre de la culture de certaines espèces végétales et de l’élevage du bétail. Cependant, durant l’Ancien régime, cette vie n’était pas de tout repos, comme le souligne cet extrait d’un ouvrage[4] consacré à ce sujet, évoquant ci-dessous les problèmes d’alimentation de cette époque : « Les hommes, en un certain sens, vivent d'abord pour manger. Suivant les impératifs de l'économie de suffisance à l'intérieur du village, les habitants dépendent exclusivement de leur terroir, de la récolte de blé, des céréales panifiables que la bonne ou mauvaise température leur permettra d'engranger, à la merci des disettes ou des famines, accompagnées de leurs séquelles accoutumées, maladie, épidémie ou mortalité. Le pain était jusqu'au XVIIIe siècle l'aliment de base de neuf hommes sur dix … Il était défendu de vendre son blé, même au village voisin, de peur qu'on n'en manquât soi-même. Une saison de sécheresse ou de pluie voire même quelques heures de grêle anéantissait les espoirs des populations. Faute de pouvoir s'alimenter, les habitants des campagnes s'affaiblissaient et devenaient une proie facile à la maladie, à l'épidémie et à la mort ».

Parmi les différentes professions relevées dans les actes paroissiaux de nos ancêtres paysans, nous pouvons citer :

- Berger, pâtre : curieusement, on ne trouve chez les PAUZAT qu’un seul cas se référant à des activités spécifiques à l’élevage. Sans doute, parce qu’il était entendu que ce travail faisait partie de celui agricole.
Ex : Jean-Baptiste PAUSAT SALENOVE (n°149) né à Arette (Béarn), pâtre à Romagne en 1863 (voir ci-dessous son acte de décès en 1881)


- Bordier : Agriculteur, appelé aussi laboureur à bras (qui ne dispose que de ses bras pour travailler), exploitant une borderie et payant une rente annuelle au propriétaire. Les borderies inférieures en général à 10 ha étaient plus petites que les métairies et le bâtiment principal ne comportait qu'une ou deux pièces.
Ex : Étienne PAUZAT (n°525) à Troche en Limousin, vers 1850 (cas unique, il a été aussi meunier).
- Brassier : Ouvrier n'ayant que ses bras pour gagner sa vie. La plupart des paysans de l'Ancien Régime sont appelés brassiers parce qu'ils n'ont qu'une concession sur leurs terres et leurs maisons, lesquelles appartiennent de droit au seigneur.
Il peut aussi s’agir d’un bûcheron chargé de faire du bois de chauffage et de l’empiler en brasses
Ex : Germain PAUZAT (n°1428) à Castelnaudary en Languedoc, vers 1740, sur l'acte de baptême de son fils François.


- Castreurs de bétail : ce métier est cité pour le Béarn : « Il passe chaque année en Espagne une grande quantité de faucheurs de foins et de bleds, des chastreurs de bestail qui vont travailler trois mois et rapportent quelque gain à la famille ». Ce métier devait être répandu dans toutes les régions, le castreur passant de ferme en ferme pour offrir ses services.
- Colon : métayer
Ex : Marie PAUZAT (n°109) à La Jubertie en Limousin, vers 1750
- État de labeur, labour :
Du latin labor (« labeur », « peine, effort »). Le latin a également donné labour qui a pris un sens spécialisé de « travail dans les champs » puis de « sillonner la terre », Ce terme a été relevé exclusivement en Béarn et en particulier pour les femmes.
Ex : Catherine PAUZAT dite SALANOBE (n°338) en Béarn, vers 1830

- Journalier : ouvrier agricole employé à la journée, terme usité principalement en Auvergne et au Limousin, aussi en Béarn pour … les femmes !
Ex : Antoine PAUSAT (n°1267) à St-Hilaire-Lastours en Limousin, vers 1740
- Laboureur : paysan possédant en propre des moyens de labour (araire, charrue, animaux de trait, etc.), en général, locataire d’une métairie (métayer), très usité dans toutes les régions, concerne autant les hommes que les femmes.
- Ménager : agriculteur petit propriétaire, dénomination trouvée en Provence
ex : Charles PAUZAT (n°971) à Salon-de-Provence, vers 1680
- Ménagère : Personne travaillant au profit d'un ménage, d'une maison. Surtout employé au féminin, ce terme désigne souvent les célibataires vivant chez leurs parents ou leurs frères. Parfois, il qualifie les épouses de laboureur, essentiellement en Béarn, vers 1830.
- Propriétaire cultivateur : désignation indiquant que la famille de cet individu était passée du statut de métayer à celui de propriétaire, sans doute ceci au prix d’efforts continus sur plusieurs générations et signalons-le, grâce au droit d’aînesse qui évitait la dispersion des biens.
ex : Jean PAUZAT (n°1419) à Jumilhac-le-Grand en Limousin, vers 1830
- Servante cultivatrice : terme assez rare trouvé en Limousin qui doit correspondre à celui de journalière travaillant aussi dans une ferme comme domestique.
Ex : Marie Jeanne PAUZAT (n°1291) à Château-Chervix en Limousin, vers 1870
- Travailleur de terre : travailleur (journalier, ouvrier agricole)
ex : Jean PAUZAT (n°2029) à Liorac-sur-Louyre en Guyenne, vers 1700 (acte de B de son fils)

De même que Pierre PAUZAT dit Béluquet (n°789) à Salon-de-Provence vers 1570 : travailleur

Après ce parcours des métiers de nos ancêtres paysans, nous aborderons dans une deuxième partie faisant suite à cet article, ceux aussi pratiqués dans les villages pour assumer ce que l’on pourrait appeler l’intendance de l’économie locale.



[1] Cette 
ordonnance est le plus ancien texte législatif pour partie encore en vigueur en France. C’est l'acte fondateur de la primauté et de l'exclusivité du français dans les documents relatifs à la vie publique du royaume de France.
[2] Voir le site : http://www.vieuxmetiers.org/
[3] Dans le sens de condition sociale, civile, professionnelle
[4] Réf. à « La mentalité paysanne en France sous l’ancien régime (XVIe -XVIIIe siècle) » de Claude Galarneau

1 janvier 2016

Les vœux du nouvel an

Nous voici à l’aube d’une nouvelle année. Elle nous donnera, je le souhaite, l’opportunité de poursuivre la recherche de notre généalogie et de l’histoire de nos ancêtres. 

Monastère de Sant Pedro de Roda

Quelques informations d’actualité :
- Avec l’aide de certains d’entre vous, la généalogie des PAUZAT s’enrichit progressivement et il est maintenant possible d’en connaître un peu mieux les racines. Cette nouvelle situation va nous permettre de préciser encore davantage les lieux où vécurent les premiers PAUSAT. Ce sujet sera intégré dans la nouvelle version du site en français « geneapauzat » qui est en cours de finalisation.
- Le dernier article publié dans ce blog évoque un PAUZAT dont la tombe se trouve à Saint-Jean-de-Luz. Grâce à l’intervention d’une personnalité de cette ville, nous pouvons désormais dresser son arbre généalogique jusqu’au 17e siècle.

Pour conclure, souhaitons donc bonne année à tous les PAUZAT et leurs familles, sans oublier ceux dont les ancêtres portaient aussi ce patronyme, modifié par les rédactions successives des actes, qui se nomment aujourd’hui POUZAT, PAUZAC etc.
Rappelons aussi ceux qui ont conservé le patronyme tel qu’il s’écrivait à l’origine avec la lettre S, PAUSAT, dont on retrouve quelques contemporains, par exemple aux USA, dans le Kentucky et le Connecticut.

À bientôt sur ce blog.