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3 août 2013

Les PAUZAT dans la farine ! (2/2)

Une lectrice de ce blog ayant posé une question pertinente concernant l’article précédent[1], je choisis d’y répondre plus largement en rédigeant une suite à ce dernier.

Les meuniers habitaient-ils dans leur moulin ?

Sans doute que oui, mais selon des conditions qui devaient varier beaucoup de l’un à l’autre.

A priori, l’intérieur des moulins, que l’on considérerait aujourd’hui comme un « local technique » avec ses contraintes et aussi ses dangers, n’avait pas vocation d’habitat. Ceci ne devait pas empêcher qu’il y ait dans un endroit, à l’abri des roues et des courroies, une paillasse où le meunier (ou son apprenti) dormait en surveillant de temps en temps le bon déroulement des opérations (force du courant de la rivière ou du vent, réglage des courroies, aspect de la mouture etc. ).

En conséquence, l’habitat devait se trouver attenant au moulin, ce dernier étant situé soit près d’un cours d’eau pour les moulins à eau, soit au sommet d’une colline où le vent est fréquent et fort pour les moulins à vent.

Les moulins, pour ces raisons, sont pratiquement toujours éloignés des villages, les meuniers sont donc obligés de vivre loin de leurs semblables et à proximité immédiate de leur outil de travail. Cependant, le confort de cet habitat devait varier beaucoup en fonction du niveau de vie du meunier, certains étant devenus très riches et propriétaires, d’autres étant restés pauvres, avec un bail renouvelable de courte durée.

Remarques :
1/ citons cependant un texte[2] plus explicite sur ce sujet :
Le moulin « était à la fois le lieu de vie et le lieu de travail. Maison et atelier s'y mélangeaient. Au rez-de-chaussée, la salle des meules était utilisée comme cuisine et salle de séjour par la famille, tandis que le premier étage se composait bien souvent d'une chambre unique où dormaient parents, enfants et grands-parents ».
2/ les moulins à vent étant généralement construits en pierre et en hauteur sous forme de tour pour permettre aux ailes d’être plus « au vent » et écartées du sol, le rez-de-chaussée pouvait alors servir éventuellement d’hébergement.

Moulin à vent situé près de Libourne
Les individus portant notre patronyme étant tous d’origine occitane, il est intéressant de constater que la répartition géographique du métier de meunier chez les PAUZAT/PAUSAT n’est pas également répartie dans ce territoire, la majorité écrasante ayant vécu en Auvergne/Limousin.

Ceci ne doit pas être étranger au fait que cette région est considérée comme le « château d’eau » de la France, d’où aussi la présence de compagnons de rivières[3].

Il n’y a que deux meuniers en Béarn et un seul en Guyenne, mais ces deux berceaux sont des « villages gaulois » isolés et limités géographiquement, où les métiers de la terre sont majoritaires pour le premier et celui de l’eau (batelier, maître de barque ..) pour le second.

moulin de Flerville-les-Mines  et moulin de Virey près de St-Hilaire-du-Harcouet
Voir aussi :
le site : http://www.odile-halbert.com/ dédié aux modes de vie au 16e et 17e siècles
le blog : http://geneahist-goupil.over-blog.com/article-216593.html article : MORICET père et fils - Meuniers

[1] Concernant le métier de meunier
[2] Voir le site : http://andre.froidure.free.fr/Quevauvillers/Metiers/Meunier.htm 
[3] Voir l’article sur les compagnons de rivière du 02/05/2013