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13 septembre 2018

Une erreur d’écriture !

Nous avions évoqué, il y a quelque temps[1], l’existence de deux orthographes différentes de notre patronyme, celles en terminaisons AT et AC. C’est ainsi que cohabitent pour une même région, parfois le même village, les deux patronymes PAUZAT et PAUZAC. 

Dans ce contexte, la lecture des actes d’état civil de plusieurs individus d’une même famille, ayant vécu en partie dans le même village, nous donne l’occasion de découvrir cette situation de manière concrète et d’entrevoir les conséquences que celle-ci peut provoquer.

Que s’est-il passé ?
Dans la même commune de St-Yrieix-la-Perche, en Haute-Vienne, pendant une période assez courte (1842-1847), certains individus d’une même famille ont vu leur patronyme rédigé différemment dans leurs actes d’état civil, alors qu’eux-mêmes, quand cela fut possible, signèrent correctement ces derniers.
Il s’agit de Jean Baptiste PAUZAT (n°847) et de l’un de ses deux fils Jean Baptiste PAUZAT junior (n°849). Le père sera enregistré avec la terminaison ZAC lors de son mariage en 1842 et de son décès en 1847, tandis que son fils le sera uniquement à sa naissance, lui aussi en 1842.


Remarques :
- Le second enfant, Philippe Jean PAUZAT (n°1581), quoique né en 1846 dans le même village, donc durant cette période, sera enregistré correctement sur son acte de naissance.
- Cette erreur se répétera à l’identique pour d’autres individus du même village ayant le même patronyme.
- Aujourd’hui, il est difficile de deviner la raison de ces anomalies. On peut toutefois soupçonner que selon le fonctionnaire de la mairie qui rédige l’acte, cette erreur ait pu se produire ou non. Cette hypothèse se vérifie a priori dans certains actes, car rédigés avec la même écriture, mais pas dans tous. 

La demande de rectification :
Ce qui singularise cette situation est qu’une demande en rectification du nom de famille a été faite vers 1872, soit 30 ans plus tard, pour :
- D’une part, l’acte de mariage du père, Jean Baptiste PAUZAT sénior (n°847), son acte de décès en 1847 n’étant pas évoqué.
- D’autre part, l’acte de naissance de Jean Baptiste PAUZAT junior (n°849).
Cette demande ayant été acceptée, on peut constater dans ces deux actes la mention de rectification rédigée en marge gauche, comme suit :


Rappelons que la requête de rectification du nom de famille est prévue par la loi depuis 1826 : 
Que s’est-il donc passé entre 1842 et 1872 pour motiver cette demande de rectification ? 

Quelle en est la raison ?
Pour connaître le motif de cette rectification, il faudrait pouvoir consulter les archives judiciaires du tribunal de St-Yrieix-la-Perche. Mais, les archives départementales numérisées n’y donnant pas accès, il faudrait pour se faire, se rendre sur place ou sans doute aux AD de Limoges. Pour le moment, nous ne serons donc pas ce qui a motivé cette démarche, sauf si un lecteur bienveillant de ce blog, voisin de cette commune, s’y rend et nous fait part de sa découverte[2].

Lors de la demande de rectification en 1872, Jean Baptiste PAUZAT junior était confiseur dans la commune voisine de Paysac en Dordogne et son frère Philippe Jean, sans profession lors de son mariage en 1867, était propriétaire au village de l'Hépital à Angoisse en Dordogne. Plus tard, ce dernier revient à St-Yrieix-la-Perche comme fonctionnaire des Contributions Indirectes où il restera pendant sa retraite jusqu’à son décès en 1899.
C’est probablement l’un d’entre eux, sinon les deux, qui on fait la demande de rectification.

Dans le cas qui nous intéresse, cette erreur d’écriture est d’autant plus sensible qu’elle désigne spécifiquement un autre patronyme porté par d’autres habitants de cette même ville ou des villages et hameaux voisins, dont certains ont le même prénom !
Citons par exemple :
- Jean PAUZAC (n°837), journalier, qui a 25 ans en 1863 au moment de son mariage et qui vit au lieu “Pouyoulou du levant”.
- Son père Jean PAUZAC (n°865), cultivateur au village du Queyroix
- Jeanne PAUZAC (n°1103), née à St-Yrieix-la-Perche en 1840,
- son père François PAUZAC (n°1108), âgé de 25 ans à cette date, meunier au moulin du Puy.
- Marie PAUZAC (n°4928), née à St-Yrieix-la-Perche en 1840
- Son père Jean PAUZAC (n°4929), cultivateur, demeurant au lieu de Lascaux Lafarge. Etc.
Signalons que les individus PAUZAC cités ci-dessus[1], en remontant seulement de deux générations, ont tous pour ancêtres des PAUZAT. Au même titre que certains POUZAT[2], les PAUZAC sont donc ici des PAUZAT qui s’ignorent !


[1] Article du 12/03/2014, intitulé « Premier regard sur les PAUZAT du Périgord ».
[2] Dans une telle éventualité, merci d’avance.
[3] À l’exception des deux derniers, pour lesquels je manque d’information
[4] Voir l’article « Les POUZAT sont-ils des PAUZAT qui s'ignorent ?» du 01/03/2011