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24 novembre 2010

Possédez-vous les traits héréditaires de certains PAUZAT du berceau béarnais ?

L’examen des dossiers militaires et douaniers fournit des renseignements précis sur l’aspect physique des individus répertoriés. Il s’agit bien sûr de ceux de sexe mâle, ce qui en limite malheureusement la portée.
Ainsi, dans les archives de Pau, nous avons pu trouver que certains PAUZAT béarnais possédaient, en tout ou partie, des traits caractéristiques dominants, à savoir : les cheveux blonds, les yeux bleus et une fossette[1] !
Par conséquent, si vous vous appelez PAUZAT, êtes originaire d’une famille issue du sud-ouest de la France et possédez l’une ou l’autre de ces caractéristiques, vous êtes susceptibles d’appartenir à cette branche.
Prochainement, l’arbre généalogique du berceau béarnais sera finalisé, j’essaierai alors d’y inclure cette donnée " héréditaire ", et de tenter d’approcher ainsi, une vérification des lois de Mendel[2].

Existe-t-il aussi une transmission héréditaire de traits de caractère relatifs à la personnalité et au tempérament ?
Nous ne le serons jamais pour le cas précédent, quoiqu’il existe un indice comme le montrent ces rapports disciplinaires faisant état de réactions vives de PAUZAT ayant une personnalité que l’on pourrait qualifier d’ « affirmée ».
Le cas présenté ci-dessous, relatif à un Jean-Pierre PAUZAT, douanier, ayant les cheveux blonds et les yeux gris, qui a eu maille à partir avec l’un de ses collègues, en est un exemple.
Mais ce sujet ne sera pas trop abordé ici, car sensible et trop subjectif, seuls les conjoints des PAUZAT contemporains pourront en confirmer personnellement ou non l’exactitude[3] !




[1] Pour ma part, je suis brun comme ma mère, mais avec une fossette, et mon grand-père paternel avait les yeux bleus.
[2] Grégor Mendel (1822-1884) était un moine hongrois, passionné de sciences, qui réalisa une série d’expériences sur la transmission héréditaire des caractères.
[3] Pour information, ma femme en confirme l’exactitude.

8 novembre 2010

Jean Baptiste PAUZAT ZÚÑIGA identifié !


Mais comme ceci arrive souvent au début, plus les informations se succèdent, plus le mystère s’épaissit. Après l'affaire des "cochenilles" (voir l'article du 15 octobre), on découvre qui est ce Jean Baptiste PAUZAT.

En effet, Jean Baptiste PAUZAT est né en 1770 à Issor, cinquième enfant de Jean PAUZAT, laboureur et de Catherine Beyeye.
Sans que pour le moment, on sache comment, il devint plus tard négociant, puis armateur à Bordeaux. Il commerça avec le Mexique (Santacruz).
Pour des raisons, à ce jour, inconnues, il fit ajouter à son nom celui de ZÚÑIGA, nom d'un village situé entre la Navarre et le Pays basque, à 70 km de Pampelune.
Dans le livre “La expulsión de los españoles de México y su destino incierto, 1821-1836” de Jesús Ruiz de Gordejuela Urquijo, on apprend, entre autres, qu’il était considéré en France comme commerçant espagnol résidant à Bordeaux et qu’après l’indépendance du Mexique (guerre de l’Espagne avec ce pays entre 1810 et 1821), il hébergeait chez lui des Espagnols qui en avaient été expulsés, ceci jusqu’à leur retour au pays entre 1830 et 1833. On apprend aussi qu’il fut consul mexicain à Bordeaux.
Un second ouvrage (Labor diplomática de Tadeo Ortiz de Ernesto de la Torre Villar) parle d’un autre PAUZAT, Juan Antonio Pauzat Zúñiga. Qui fut ce second personnage et quels furent ses liens de parenté avec le premier ?
La recherche continue …. Á suivre.

31 octobre 2010

Histoire d’un abbé PAUZAT qui fait des siennes …

En 1899, une histoire de bancs, à l’intérieur de l’église, fit grand bruit, et les échos parvinrent en haut lieu jusqu’au Président du conseil. (l’équivalent du Premier ministre actuel). Les élèves de l’école libre disposaient de bancs réservés, séparés des élèves de l’école publique par le siège de l’institutrice « congréganiste[1] ». Or, le nombre d’élèves de l’école publique ayant augmenté, les parents demandèrent au Curé, l’abbé PAUZAT, de leur attribuer deux bancs supplémentaires, ce qu’il accepta dans un premier temps. Quelques semaines après, il se ravisa et retira ces bancs, d’où intervention auprès de Monseigneur l’évêque et de Monsieur le Préfet qui lui demandèrent de remettre ces bancs. Il finit par obtempérer, mais à sa façon. Au lieu d’ajouter deux bancs, il fit fabriquer quatre demi-bancs, qu’ il disposa devant le siège de l’institutrice « congréganiste », il en attribua deux aux élèves de l’école libre, et les deux autres aux élèves de l’école publique. C’est là que les choses se gâtèrent, car, les parents refusèrent que leurs enfants se trouvent (du fait de la disposition de ces demi-bancs) sous la surveillance de l’institutrice « congréganiste ».
Monsieur le préfet alerté, écrivit donc une longue lettre, avec croquis à l’appui, à Monsieur le Président du Conseil, en lui demandant « de supprimer sans délai le traitement du Curé desservant de Montory ». (Les curés étaient encore rétribués par l’État, ceci se passant juste avant les lois de séparation de l’Église et de l’État) Il est probable que le curé s’exécuta, car en 1904, il était encore en poste[2].

(extrait de l'HISTOIRE DES ÉCOLES DE MONTORY, Seconde moitié du 19è et première moitié du 20è siècle)
Le bourg de Montory

[1] Membre d’une communauté religieuse
[2] Son sacerdoce se termina en fait en 1904

27 octobre 2010

Un Pauzat en justice pour des cochenilles

Un jugement de la cour de justice de Bordeaux du 18 mai 1829 nous informe qu’un dénommé PAUZAT DE ZUNIGA, négociant à Bordeaux était le commissionnaire d’un autre négociant, lui, de Veracruz au Mexique.
Cette affaire remontant à 1825/1826 nous apprend que le dénommé PAUZAT devait négocier pour le premier, la vente de « 20 surons[1] de cochenille[2] » envoyés du Mexique sur les navires Antigone et Anacréon.
la cochenille , mexicaine, donne un super colorant rouge, le carmin.

Notre Pauzat se trouve alors assigné en justice pour « paiement d’une somme de 69,150 fr., pour prix des cochenilles vendues », car entre temps, l’acheteur potentiel avait fait faillite.

D’autre part, remarquons que l’appellation Zuniga fait sans doute référence à la ville de Navarre située en Espagne à 70km environ de Pampelune. Si ceci est exact, cette personne ou l’un de ses ancêtres devait donc venir de cette région, avant de s’implanter à Bordeaux.
Ceci peut aussi signifier, si ce n’est son ancêtre, que ce dernier a fait lui-même, durant sa jeunesse, un aller-retour entre ces deux villes.

Il faut aussi rapprocher cette information de celle d’un jeune Pierre PAUZAT, habitant Bordeaux, originaire de Gurmençon (Pyrénées atlantiques), partant le 16 mars1826 à Londres, faire son instruction commerciale.
Il s’agit certainement du fils ou d’un parent proche du précédent.


Espérons que nos prochaines recherches nous donneront des informations plus détaillées qui valideront ou non cette hypothèse.



[1] Petite caisse dans laquelle on transportait certaines drogues étrangères.

[2]  Très petit insecte hémiptère parasite de divers végétaux et dont une espèce mexicaine fournit une teinture rouge, le carmin.

18 octobre 2010

Les bateliers de La Dordogne


Imaginons ….
… Imaginons qu’un PAUSAT, vivant dans le Limousin au XVIe siècle, ait eu pour profession celle de batelier[1].
Chaque année, au printemps lorsque la rivière était en crue, il descendait sur sa gabare[2] du bois des forêts d’Auvergne et du Limousin destiné aux vignerons pour la tonnellerie, les piquets de vigne et à la charpenterie de marine de la région de Bordeaux, auxquels s’ajoutaient parfois, du fromage d’Auvergne, des peaux, des châtaignes, de l’huile de noix, etc
Ensuite[3], à l’automne quand le niveau de l’eau remontait, il revenait à son point de départ avec une autre cargaison constituée de vins, poissons séchés, sel, produits agricoles divers, ou provenant de pays exotiques, ..

Las de cette vie éprouvante et dangereuse, loin de chez lui, il décida de s’installer en Gironde, au climat plus accueillant et où, peut-être, une belle jeune fille le convainquit de rester.
Ainsi, le berceau girondin des Pausat entre les villages de Vayres et Arveyres naquit !

Ceci est une fiction, mais est-elle si loin de la réalité ?
En effet, ce berceau est localisé ponctuellement dans une zone parfaitement circonscrite au bord de la Dordogne, entre Libourne et Bordeaux et surtout concerne, avec une majorité étonnante, des générations de floutayris[4], maîtres de bateau[5], et constructeurs de bateau.

Cette hypothèse relativise celle exposée dans un article précédent[6], mais sans la contredire, ne faisant ainsi que la compléter.
La vérité sur l’origine des berceaux des PAUSAT est donc, probablement, plus nuancée.




[1] À cette époque (cette activité existe depuis la période gallo-romaine), les routes étaient rares, surtout dans le relief tourmenté du Massif central, et les fleuves et rivières servaient « d’autoroute ».
[2] Gabare ou gabarre : bateau à fond plat destiné aux transports fluviaux
[3] Certains gabariers regagnaient aussi leur point de départ à pied (après avoir démonté leur embarcation, planche par planche, celles-ci étant vendues comme bois de chauffage), soit quinze jours à trois semaines de marche, pour refaire les 350 kilomètres qui les séparaient de leur domicile, en empruntant les chemins de halage, puis à travers les forêts des gorges de la Dordogne.
[4] Bateliers et simples matelots
[5] À la fois armateurs, entreposeurs et marchands
[6] Voir l'article du 14 septembre 2010 : Hypothèse sur la répartition géographique du surnom PAUSAT

14 septembre 2010

Hypothèse sur la répartition géographique du surnom PAUSAT

Il est vraisemblable qu'à l'origine, pour chaque individu, l'attribution d'un surnom à son nom de baptême (faite sans concertation au niveau du pays), n'ait dépendu que de sa fréquence d'utilisation dans le langage courant et de son lien sémantique avec l'une des particularités de cet individu, soit topographiques, soit personnelles.

Même si le vocable PAUSAT est d'un usage moins courant que ceux relatifs à un métier (boulanger qui a donné Fornier, Pistre -  tisserand qui a donné Tesseidre, Teixedor ..), à un caractère physique (grand qui a donné Legrand, petit qui a donné Pichon, ..) ou à un lieu (puis pour Dupuis, pont pour Dupont, ...), il n'en reste pas moins très usité.


Aussi, nous pouvons envisager que le surnom PAUSAT soit choisi à cette époque, pour identifier tout individu ayant un rapport avec ce vocable et que ce choix soit fait en nombre suffisamment important, étant donné son occurrence, pour couvrir uniformément toute l'Occitanie. 
Ce nombre de berceaux potentiels, tous indépendants les uns des autres, pouvait être sans doute de l'ordre d'une à plusieurs dizaines. Ce constat est sans contexte vrai pour les surnoms les plus courants, par exemple celui de Dupont qui s'est créé dans toutes les régions, sans lien de parenté, étant donné la particularité pour un nombre important d'individus, d'habiter à proximité d'un pont.

Cependant, il faut se souvenir qu'à cette époque, la mortalité à la naissance et dans les dix premières années de vie, était très importante (une recherche sur la mortalité au village Montsalier - Alpes-de-Haute-Provence de 1593 à 1790, portant sur 571 décès, relève 199 décès d'enfants avant l'âge de 10 ans, soit 35 %) , entraînant parfois celle aussi de la mère. De ce fait, la continuité de la descendance n'était parfois plus assurée, à laquelle, il faut ajouter la naissance d'un seul enfant de sexe féminin qui pouvait clôturer l'existence de ce patronyme.
Aussi, on peut envisager qu'au bout d'une période de plusieurs siècles, nous puissions nous retrouver qu'avec un nombre très limité de berceaux "PAUSAT", tels que ceux que nous connaissons aujourd'hui, une partie d'entre eux s'étant éteints, soit pour les raisons évoquées ci-dessus, soit pour des motifs de guerre, épidémie (1) qui survinrent par la suite. 
De ce fait, chaque berceau survivant est indépendant des autres. Bien sûr, on peut envisager un déplacement d'un PAUSAT vers une autre région, ce qui a été le cas d'un habitant de Castelnaudary s'expatriant à Marseille vers 1760 et y créant une souche importante, mais dans ce cas, notons que l'existence du berceau Provençal était antérieure à l'arrivée de ce natif du Lauragais dans cette ville. 

En conclusion, on peut envisager qu'à l'origine, au moment de la création des surnoms, le patronyme PAUSAT couvrait aléatoirement toute l'Occitanie en des lieux qui n'avaient aucun rapport de parenté les uns avec les autres. Plus tard, ceux dont on relève l'existence au début de la création des registres paroissiaux au XVII siècle, ne seraient que les survivants de ces derniers. Pour le moment, nous n'en avons recensé que quatre ou cinq, localisés a priori en Béarn, Limousin, Provence, Languedoc-Roussillon et Girondin.










(1) la peste de 1347 à 1351 tua en moyenne, un homme sur trois ! et fut suivie par une famine en 1349.








Les prénoms et leur répartition géographique

Du 17e au 18e siècle, on constate, du moins pour les individus portant le patronyme PAUZAT, que chaque berceau a une prédilection pour certains prénoms qui y deviennent majoritaires. Ainsi :
-          en Gironde :
§         François, Guillaume, Jean, Pierre pour les hommes
§         Catherine, Marie, Marguerite pour les femmes
-          en Limousin :
§         Bernard, Jean, Léonard pour les hommes
§         Antoinette, Jeanne, Marguerite, Marie pour les femmes
-          en Béarn :     
§         Ambroise, Bernard, Jean, Pierre pour les hommes
§         Élisabeth, Jeanne, Marie pour les femmes
Ceci peut s’expliquer, et c’est une hypothèse, que le prénom donné à un nouveau-né est presque toujours celui d’un membre de la famille, en général le parrain ou la marraine. Par conséquent, les premiers prénoms choisis ont perduré dans le temps.
CET ARTICLE EST REMPLACÉ PAR CELUI DU 28 SEPTEMBRE 2015