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27 décembre 2012

Une nouvelle année pour la généalogie des Pauzat

Voici un peu plus de deux ans que ce blog dédié à notre patronyme existe, faisant le lien entre la recherche généalogique de nos ancêtres et vous tous, contemporains, qui en portent le nom.

Cette recherche, qui progresse selon un parcours que je ne maîtrise pas, est riche d’enseignements sur le passé de notre société et la vie que menait nos aïeuls. C’est donc avec plaisir, détermination et modestie que j’entreprends celle-ci et que j’essaie de vous en conter et partager les principaux évènements.
Aujourd’hui, nous pouvons estimer à environ 500 individus les contemporainss portant actuellement notre patronyme, ce qui est peu. Pourtant celui-ci subsiste et curieusement, pour ce que l’on peut en estimer, à nombre stable.
Auparavant, cette stabilité était due, sans doute, parce que les couples avaient un nombre important d’enfants, ce qui compensait la mortalité très élevée et depuis un siècle environ, grâce aux progrès de la médecine, malgré une natalité plus faible.

Ce blog (une fois écartées les visites non intentionnelles ou transitoires) est lu dans de nombreux pays :
-         bien sûr en Europe : la France, mais aussi l’Espagne (il y a-t-il un Pauzat à Madrid ?), la Belgique, l’Allemagne, etc.
-         et aussi le Canada, les États-Unis, le Mexique, le Brésil (il y a-t-il un Pauzat à Pelotas ?) et quelques autres comme la Lettonie, la Russie, etc.
Aujourd’hui, nous avons dépassé les 5300 pages visitées, ce qui est très faible vis-à-vis de blogs ayant une cible d’audience plus large, mais convenable si l’on se réfère au nombre supposé des visiteurs potentiels.
Aussi, je remercie ces derniers de consacrer un moment de leurs loisirs à lire cette gazette, qui est en fait la leur et à laquelle, ils peuvent, s’ils le souhaitent, contribuer[1].
Certains trouveront dans les deux sites associés[2] des informations permettant de connaître la généalogie de leur famille, d’autres pas encore.
Pour ces derniers, je pense plus particulièrement à ceux issus du berceau Limousin, pour lesquels j’espère pouvoir bientôt progresser dans mes recherches[3]. Souvent, comme dans un puzzle, l’absence d’une pièce bloque la situation. Espérons que ces obstacles sauteront bientôt.

Finalement, pour clore cette année 2012, je souhaite présenter mes vœux à tous ceux qui liront ces lignes et pouvoir vous retrouver encore plus nombreux en 2013.
Cordialement et vive les Pauzat !

soleil levant à proximité de Cadaqués le 22/12/2012



[1] Citons par exemple, M. Yves Chatelard qui nous a communiqué le récit des circonstances du décès de son grand-père, Joseph Pauzat, qui a fait l’objet de l’article du 09/07/2011.
[2] Ancestries et geneapauzat
[3] Malheureusement, le noyau du berceau Limousin est situé en Haute-Vienne dont les archives départementales ne sont toujours pas en ligne sur internet

21 décembre 2012

Chronique des Pausat de l'Entre-deux-Mers (suite 2/2)

Je n’aurais jamais pensé en rédigeant l’article précédent (un Pauzat mort en 1753, au large d’Esnandes lors du naufrage de son bateau) qu’il pourrait exister un second épilogue dont le bilan serait encore plus dramatique que le premier.
En fait, en dépouillant des relevés de généalogie sur internet, j’ai appris, grâce aux informations citées par M. Bernard et Mme Ginette Lamarzelle que, non pas un seul, mais deux Pauzat périrent lors de ce naufrage !

En examinant de nouveau les archives départementales de la Charente-Maritime en page 178/374 de la commune, nous trouvons en effet :
- Le premier acte de décès qui nous avait appris que l’un des enfants de Guillaume Pauzat était décédé lors du naufrage précité et enterré à Esnandes le 5 avril 1753. Le prénom orthographié Bideau en marge gauche, rectifié dans l’acte, est semble-t-il Vidal (ou Vital)[1]. Ce garçon, maintenant identifié avec exactitude, né en 1738, avait donc 15 ans au moment du naufrage. Son père s’était rendu sur place pour son enterrement, mais n’avait pas signé, ne sachant pas le faire.
- Le second acte rédigé juste après et que je n’avais pas remarqué indique qu’un autre enfant de Guillaume Pauzat, prénommé Jean, « mort à la mer par naufrage » a été enterré à Esnandes le 25 avril (en l’absence du père).
Le délai qui sépare les deux enterrements signifie sans doute que son corps n’a pas été retrouvé immédiatement.
 Guillaume Pausat a eu trois enfants prénommés Jean.
- le premier, né en 1727 (n°2077) est mort à l’âge de 5 mois.
- le second, né en 1735 (n°1427), serait a priori, celui qui est décédé au cours de ce naufrage avec son frère Vital. Il avait donc 18 ans.
- le troisième, né fin 1740 (n°634), charpentier de vaisseau à Vayres, puis agriculteur à 59 ans en 1798, décédera en 1816, à l'âge de 75 ans, au village de St Pardon de la commune de Vayres.
Voici donc la triste réalité qui a frappé cette famille, deux enfants de 15 et 18 ans morts ensemble au cours de ce naufrage.
Il serait intéressant de connaître à quel titre - membre de l’équipage (mousse , matelot), passager - ils étaient à bord et quelle était l’affectation de ce bateau (pêche, transport de marchandises ou autres activités). Seule la possibilité de consulter les registres concernant les naufrages de navires dans cette région pourrait nous fournir éventuellement cette information, si elle existe.

Remarquons aussi, une fois de plus, la disparité de l’écriture de notre patronyme, Posat, Pausat, Pauzat sur deux actes successifs, à trois semaines d’intervalle.

Quant à l’église Saint-Martin d’Esnandes, elle conserve encore aujourd’hui sous sa voûte des ex-voto[2] faisant référence à ces naufrages. L’un d’entre eux est un tableau réalisé en 1785 qui relate une scène où l’on aperçoit un bateau drossé sur une digue enrochée. Cette scène pourrait ressembler à celle vécue par les deux frères Vital et Jean Pauzat.




[1] L'un des noms de personne les plus répandus en Catalogne et en Languedoc. Le nom vient du latin vitalis = lié à la vie. De nombreux martyrs ont porté ce nom, mais le succès de ce nom et prénom se justifie surtout par son lien étymologique avec la vie, la naissance, et sans doute le baptême.
[2] Tableau, objet, plaque gravée que l’on suspend dans une église, un endroit vénéré en remerciement d’une grâce obtenue, d’un vœu exaucé. 

18 novembre 2012

Chronique des Pausat de l'Entre-deux-Mers (suite 1/2)

Quoique non prévue, le hasard de la découverte récente d’un Pausat mort en 1753 à Esnandes[1], suite au naufrage de son bateau, nous donne l’occasion d’écrire une suite à l’article précédent concernant les Pausat de l’Entre-deux-Mers.
Esnandes : situation géographique et vue de son église et du cimetière
Il s’agit de « Bideau Pausat », tel que son nom est cité dans l’acte de décès, mais écrit « Bideau Posat » en marge gauche de ce dernier (voir ci-dessous).
acte de décès de Bideau Pausat,  le 5 avril 1753 à Esnandes
Son origine serait difficile à identifier sans l’information des noms de ses parents, qui heureusement, apparaissent dans l’acte : il s’agit de Guillaume Pausat (n°617) et de sa femme Laurence de la Tomberie (n°618). Ceci permet de savoir, qu'en fait, il est originaire du berceau de Guyenne et qu’il est l’un des 10 enfants de ce couple. Son père est cité dans l’article précédent comme étant né en 1704, exerçant le métier de maître de bateau et habitant Vayres.
L’acte indique que Bideau est décédé suite à un naufrage, le 5 avril 1953. On peut envisager que son bateau a sans doute dû se fracasser sur les falaises situées au nord d’Esnandes.

vue du port d'Esnandes et des falaises
Les naufrages à cet endroit étaient assez fréquents et parmi ceux-ci, nous pouvons relever celui d’un personnage devenu mythique, l’irlandais Patrice Walton, qui lui a survécu, et dont la légende dit qu’il a inventé le « bouchot » (support d’élevage des moules, consistant en des pieux en chêne ou châtaignier enfoncés dans les sédiments et le sable et disposés en alignements sur des zones qui se découvrent à marée basse), citons :
« En 1235, une barque irlandaise, chargée de bêtes à laine, vint, à la suite d’une tempête, se briser sur les rochers à demi-lieue d’Esnandes, et les marins de ce port, accourus au secours des naufragés, ne purent sauver que le patron. Celui-ci, nommé Walton, ne tarda pas à payer largement ce service. Il croisa quelques moutons échappés au naufrage avec des bêtes du pays, et créa ainsi une belle race, très estimée encore aujourd’hui sous le nom de moutons du Marais.
Puis, en cherchant à se nourrir en attrapant des oiseaux de mer au moyen de piquets et de filets, Il aurait constaté que les moules se fixaient et grossissaient rapidement sur ses piquets ».

En revenant sur le contenu de l’acte de décès de Bideau, son examen nous amène à faire quelques constatations :
- Tout d’abord, la présence du père à l’inhumation de son fils implique qu'il a été prévenu à temps du décès de ce dernier et qu’il a pu s'y rendre au plus tôt. À l’époque, les moyens de communication étant limités, on peut s’interroger comment il a pu faire ce déplacement aussi rapidement entre Vayres et Esnandes, distants d’environ 180 km.
- Le métier de marin des Pausat de l’Entre-deux-Mers s’était limité, selon les informations recueillies à ce jour, à naviguer sur la Dordogne et sans doute dans l’estuaire de la Gironde. Maintenant, nous savons que certains Pausat s’engagèrent aussi sur des navires navigant en mer, soit pour la pêche, soit pour le transport de marchandises.
- Une fois de plus, nous constatons combien la conformité de l’écriture de notre patronyme est sujette à caution. Sur cet acte trouvé à partir d’une recherche d’un Pouzat, nous constatons deux écritures différentes, d’une part l’écriture « Posat », d’autre part celle de « Pausat ». C’est cette dernière qui est la bonne, confirmée par l’énoncé des noms des parents.
- Enfin, le prénom indiqué, Bideau, ne correspond certainement pas à celui de son baptême. Il s’agit sans doute d’un sobriquet ou du nom de sa femme, les familles portant ce patronyme étant relativement nombreuses en Bretagne, Allier et Loire Atlantique.
Par contre, des 6 garçons connus, fils de Guillaume, nés entre 1727 et 1746, nous ne pouvons retenir que ceux nés avant 1735 (âgé de 18 ans minimum en 1753). Suivant ce critère[2], il ne reste que Jean (n°2077) né en 1727, et Jean (n°1427) né en 1735. Le premier étant décédé à l’âge de 5 mois, il ne resterait que le second. Le prénom du naufragé serait donc Jean.

En guise de conclusion, tout en restant dans le cadre des naufrages survenus dans cette région, terminons par une anecdote véridique et savoureuse sur le sort fait par la population locale aux chargements des navires naufragés. Citons :
« Au cours d’un autre naufrage d’un navire drossé à la côte en sortant de la Gironde, la cargaison de vin de Bordeaux est consommée sur place par l’ensemble de la population, tant le transport des tonneaux vers le village à travers les dunes s’était révélé impossible.
Pourtant l’interdiction de piller les navires en perdition est bien connue et les sanctions sévères : pour les détournements et recels de marchandises pillées, la restitution au quadruple de leur valeur, l’emprisonnement ou la condamnation aux galères et le bannissement ».



[1] Esnandes est une commune de la Charente-Maritime située à environ une douzaine de km au nord de La Rochelle, en bord de mer. Solidement planté sur la falaise du littoral charentais, ce petit port domine l’entrée de la baie de l’Aiguillon.
[2] Il y aurait aussi la possibilité qu’il s’agisse du fils Vital (n°622), né en 1738, qui aurait eu alors 15 ans au moment du naufrage.

15 octobre 2012

Chronique des Pausat de l'Entre-deux-Mers

Il y a quelque temps, nous avions évoqué des Pausat/Pauzat habitant les villages de Vayres et Arveyres, formant ainsi le noyau du « berceau de Guyenne »[1].
Leur localisation est si délimitée que l’on pourrait imaginer, à l’instar de la bande dessinée d’Astérix, un village d’irréductibles Gascons, mais la comparaison ne se justifie pas dans la période qui nous intéresse, car ils n’eurent pas de Romains à affronter[2], sinon les vicissitudes inhérentes à leur époque, après une occupation anglaise qui prit fin en 1453 .


Ce berceau est situé au nord de L’Entre-deux-Mers, région naturelle de l’Aquitaine, sur la rive gauche de la Dordogne, juste en amont de la jonction de celle-ci avec la Garonne, avant qu’elle forme avec elle l’estuaire de la Gironde. 
Le nom Entre-deux-Mers provient des effets du phénomène de mascaret[3], pendant lequel la mer remonte les cours de ces fleuves sur plusieurs kilomètres.

Abordons maintenant les étapes de leur évolution sociale dans cette région.
1- Nous ne serons jamais si les premiers Pausat qui y vécurent étaient originaires de celle-ci ou, comme l’hypothèse en a été faite dans l’article précité, s’ils émigrèrent du « berceau limousin » en continuant de garder des liens commerciaux avec ce dernier, pour pratiquer le transport par voie fluviale de produits locaux, essentiellement le bois.
On constate donc que les premiers Pausat cités dans les registres paroissiaux de Vayres et Arveyres furent, à la quasi-majorité, des bateliers. Nous trouvons par exemple :
- Harnaud Pausat n°1147, né vers 1620, batelier au pont bourg à Vayres
- Jean Pausat n°611, né en 1664, matelot, batelier du St Pardon, puis maître de bateau, habitant la paroisse de Vayres
- Philippe Pausat n°613, né en 1672, matelot, habitant la paroisse de Vayres
- Guillaume Pausat n°617, né en 1704, maître de bateau, habite Vayres
- Jean Pausat n°704, né en 1706, batelier à Arveyres, syndic des gens de mer
Remarque : Jean Pausat n°2029, né vers 1675 est le premier « travailleur de terre » recensé.

À l’endroit où vivaient ces derniers, le fleuve est large, avec un courant violent, les flots sont troubles et charrient le limon arraché en amont. De ce fait, il n’est pas rare de trouver dans les registres des décès de ces deux villages des morts par noyade.
Citons :
- Jacques Pausat n°705 qui décède à l'âge de 25 ans, noyé dans La "zini" de la Dordogne le 23 juillet 1609
- Philippe Pausat n°706 qui décède à l'âge de 10 ans en se noyant devant le port de la Rogue, le 22 juillet 1724
- Michel Pausat n°694 décédé par noyade le 19 août 1740, à l’âge de 19 ans environ 



Ces exemples indiquent qu’il ne s’agit pas a priori de noyades directement liées au métier de batelier, quoique ceci ait certainement pu arriver aussi, mais d’accidents survenus en été concernant plus particulièrement des jeunes.

2- Après avoir quitté le dur métier de batelier, les Pausat s’orientèrent naturellement vers celui de charpentier de navires, corporation avec laquelle ils avaient des contacts professionnels réguliers. Sans doute aussi parce que leur travail était moins périlleux et plus rémunérateur. L’intégration dans ce nouveau milieu se fit aussi par les femmes qui épousèrent des charpentiers.
Nous trouvons :
- Anne Pausat n°564, mariée à Vayres en 1748 avec un charpentier de bateau qui est aussi passeur à St-Pardon.
- Michelle Pausat n°616, se marie à Vayres avec un charpentier « haute futaie » en 1750.
- Anne Pausat n°599, fille du batelier Guillaume Pausat n°597 qui a un frère Jean, charpentier à Vayres, cité dans son acte de mariage en 1751.
- Jean Pauzat n°634 (frère de Anne ?) est charpentier de vaisseau lors de son mariage à Vayres vers 1760.
- François Pauzat n°588, d’abord marin, puis charpentier de bateau à Arveyres au lieu La Roque en 1774.

3- Nous constatons que plus tard, l’immersion de ce berceau au cœur de la région vinicole de l’Entre-deux-Mers allait, bien sûr, créer des liens avec le milieu vigneron. Ainsi, quelques filles épousèrent des tonneliers, tandis que quelques garçons, ne s’orientant pas vers le métier de charpentier, choisirent ce nouveau métier.
Nous trouvons :
- Anne Pausat n°1149 « qui vit au milieu de vignerons », se marie à Vayres avec un tonnelier en 1703.
- Marie Pausat n°643 mariée à Vayres avec un tonnelier vers 1760.
- Marguerite Pauzat n°570 mariée à Arveyres avec un tonnelier en 1799.
- Michel Pauzat n°676, tonnelier à Bassens vers 1805.
- Pierre Pauzat n°576, jeune agriculteur à Arveyres, qui devient tonnelier vers 1830.
- Cécile Pauzat n°664 mariée à Bassens avec un tonnelier en 1833.
- Pierre Pauzat n°584, fils du précédent, tonnelier et propriétaire en 1859.
- Jean Eugène Pauzat n°670, tonnelier à Bassensvers 1860.
- Anne Pauzat n°810, mariée à Libourne avec un tonnelier en 1874.
- Justin Pauzat n°2034, journalier devient tonnelier en 1882.
- Jeanne marie Pauzat n°2278, mariée à Rampieux (Dordogne) en 1886 avec un tonnelier.


L’intégration progressive des Pausat dans le tissu économique de cette région est donc un processus naturel qui leur a permis, depuis le métier de batelier, d’accéder à celui de charpentier de navires, puis de tonnelier et enfin (ou en parallèle) de « travailleur de la terre ».

Pour mettre en perspective ce qui vient d’être décrit, rappelons que cette région si accueillante ne fut pas exempte d’évènements dramatiques. Pour la période de la seconde moitié du 18e siècle, nous trouvons : 
- En 1759, après celui de 1757 eut lieu un tremblement de terre, citons : « Dans la nuit du 10 au 11 août 1759, vers 22 h. 15, la terre avait tremblé; pas un simple frémissement, mais une véritable secousse qui fit, un peu partout de nombreux dégâts. La voûte de l' Église Notre Dame de Bordeaux s'effondra.
Mais les zones les plus touchées étaient situées dans la région libournaise, tout spécialement à VAYRES, dont le Château fut très ébranlé et plusieurs maisons détruites »
- En 1770 (année de " l'Aygat dous Raméous " : l'inondation ou la crue des Rameaux), eut lieu une inondation record, encore inégalée de nos jours, due à une conjonction de circonstances : un hiver et un printemps particulièrement pluvieux, des fontes de neige exceptionnelles, un redoux dans les Pyrénées, accompagné d'un redoublement des pluies sur toute l'Aquitaine, un vent violent venu du nord-ouest qui vint appuyer les effets de la marée remontante dans l'estuaire, freinant et refoulant les eaux du fleuve déchaîné. Citons : « Ce fut le début d'une épouvantable catastrophe. Les pauvres gens, chassés de leurs greniers durent chercher refuge sur leurs toits que le courant commençait à dégarnir de leurs tuiles. Tout cela, dans une obscurité totale, dans les bourrasques de pluie et de vent. »
- Après la famine terrible de 1709 sur tout le territoire, éclata en 1773 les émeutes frumentaires[4] (guerre des farines), citons :
« Une émeute éclata à Bordeaux le 8 mai 1773, ce fut le signal de la révolte. Le 9, on pilla des magasins et des maisons à Langoiran, Lestiac et Paillet. Une embuscade navale tendue sur la Garonne conduisit à l'arraisonnement et au pillage de deux bateaux de blé. Deux autres bateaux chargés de 500 fûts de farine, venus du " haut pays " et à destination des Antilles, subirent le même sort. »
Nous conclurons que les Pausat des villages de Vayres et Arveyres représentent, avec ceux du berceau Béarn (villages d’Arette et d’Issor), les deux seuls cas recensés dans notre généalogie, d’une communauté ayant vécu dans un territoire géographiquement restreint. Celui décrit ici est situé au nord de la région de l’Entre-deux-Mers, il abrita probablement un petit groupe de marins vivant en autarcie près des rives de la Dordogne et qui s’intégra progressivement dans le tissu social et économique de la région Libournaise. 

Notons que les Pausat/Pauzat les plus proches de nous, originaires de ce berceau et qui ont pu être identifiés comme tels[5], sont :
- Léon François Pauzat n°592, né vers 1834, fils de Pierre François Pauzat n°584 (tonnelier et propriétaire) et de Marguerite Jaffard n°589, il décède à l’âge de 25 ans en 1859 à Arveyres.
- François Pauzat n°590, frère du précédent, né en 1833
- Catherine Pauzat n°569, née en 1800, mariée à André Rouchon en 1822 à Arveyres
- Pierre Pausat n°636, né à Vayres en 1765, marié à Marie Faux en 1798 et décédé à Vayres en 1844. Ses parents sont Jean Pausat n°634, charpentier de bateau et Élisabeth Liet
- André Pausat n°390, frère du précédent, né en 1774, marié à Magdeleine Coq. Ils eurent aussi deux sœurs dénommées Marie, la première mariée à un marchand Jean Laforet en 1788, la seconde mariée à un agriculteur Pierre Castaing en 1804.

À ce jour, leurs descendances ne sont pas encore connues et aucun lien n’a pu être établi avec des contemporains. 

[1] Voir l’article du 18 octobre 2010 : Les bateliers de la Dordogne
[2] Les Romains, arrivés vers l’an 50 av. J.-C., ont créé un nœud de passage routier, sur la voie menant de Bordeaux à Lyon. Un Gallo-Romain a créé un grand domaine rural autour duquel un village de pêcheurs, de potiers et de tisserands s’installe. Le village de Vayres, au confluent de la Dordogne et du Gestas, prend le nom de VARATEDO, "Grand Passage". C’est à cette époque qu’y sont probablement plantées les premières vignes.
[3] Le Mascaret est une vague qui se crée sur les fleuves dont l'embouchure large se rétrécit en entonnoir, résultant du flot de la mer et du courant descendant du fleuve. Cette vague remonte donc la rivière à contre-courant à une vitesse de 10 à 20 km/h et peut atteindre 1,5 à 2 m de hauteur.
[4] Elle fait suite à une hausse des prix des grains et consécutivement du pain du fait de la suppression de la police des grains royal et des mauvaises récoltes des étés 1773 - 1774
[5] Voir les arbres correspondants, consultables sur les 2 sites dédiés.

7 septembre 2012

Un premier regard sur les Pausat de Provence.

Existe-t-il un berceau Provence où des Pausat/Pauzat firent souche et vécurent durant de nombreuses générations ?

À ce jour, les informations sont limitées, mais la mise sur internet des archives départementales de cette région va nous permettre de répondre, en partie, à cette question.
Rappelons qu’il exista en Provence des terres dénommées Pauzat, l’inventaire des possédants bien à Château Gombert en 1595 en étant un exemple[1]. Au même titre que les autres régions d’Occitanie, nous devrions donc trouver des traces de ceux qui eurent comme surnom celui de notre patronyme.

Le cœur de notre supposé berceau Provence qui semble situé à Salon-de-Provence a aussi accueilli des individus venant d’autres régions d’Occitanie et, si nous ne savons pas si quelques Pausat ou Pauzat dansèrent sur le pont d’Avignon comme l’évoque la célèbre chanson[2], ce qui est sûr est que certains vécurent dans cette ville.

Le Pausat le plus ancien de ce berceau est Barthélémy Pausat, originaire de la Corrèze, né en 1525, marié à Peyronne Chauvet.

Il eut un fils Pierre Pausat dit Béluquet, né à Salon-de-Provence en 1548 où il se maria une première fois avec Marguerite Fedon en 1568, puis avec Peyronne Darbes en 1588.
Son surnom « dit Béluquet » est sans doute lié à une ascendance à un ou une Béluquet, nom de famille de la région (existant sous différentes formes, sans doute venant du terme beluguet : sémillant, pétillant.). On retrouve ce  patronyme dans le livre « Les lettres de mon moulin » d’Alphonse Daudet (La mule du Pape qui se déroule à Avignon pour identifier l’un des garnements qui chahuteront ladite mule).

Ce Béluquet eut en 1588 un fils Jaume Pausat dit Pétugon, marié en 1605 à Toigne Antoinette PIN ou PINETTE (voir remarque ci-dessous). Ils eurent, entre autres, une fille Jeanne en 1607 dont l’acte de baptême est représenté ci-dessous.

Remarque : Il est curieux de constater les différentes écritures des noms : celui attribué à la fille est PAUSADE, alors que celui de son père est PAUSAT !
Ceci a pourtant une explication, sachant que le premier n’est que l’accord féminin du second, ce qui est normal si l’on considère l’origine du surnom, mot faisant partie du langage courant, sa fonction patronymique avec une écriture figée n’étant pas encore entrée dans les mœurs.

Aussi Bernard Pausat, né vers 1540, qui se mariera à Salon-de-Provence en 1564.

Plus tard, nous trouvons une trentaine d’individus pratiquement tous originaires de Salon-de-Provence dont les dates de naissance s’échelonnent de 1525 à 1685. L’exploitation ultérieure des archives départementales permettra de trouver leurs liens de parenté et espérons-le d’établir leurs arbres généalogiques.


Au 18e siècle, apparaît Julien Pauzat, né à Avignon en 1746. Ses parents, originaires du berceau Languedoc, quittèrent Castelnaudary pour se marier à Avignon, puis quittèrent la Provence pour aller vivre en Gironde à St-André-de-Cubsac. Julien devenu serrurier se mariera à Bassens en 1773 et décédera à Bordeaux en 1804.
Julien eut un frère Joannes Pauzat né en 1744 et deux sœurs Anne Thérèse Posat en 1749 et Georgin Posat en 1753, nés eux aussi en Avignon. Nous ignorons pour l’instant s’ils restèrent et vécurent dans cette ville.

Il y a aussi, bien sûr, Henri Pausat, fils du militaire Pierre Pausat dit Languedoc, né à Fleurance (Gers) ou Flourens (Hte-Garonne), appartenant lui aussi à la branche Castelnaudary, et qui partit vivre à Marseille en 1769 comme marin pêcheur, puis patron de ponton. Il eut 5 enfants dont 4 moururent sans descendance (en particulier, celui mort à Paris lors de la prise des Tuileries[1]). Le dernier eut 10 enfants dont la descendance perdure encore de nos jours et qui compte parmi elle quelques individus qui laissèrent notre patronyme à la postérité.

En conclusion, n’ayant pas la possibilité de remonter au-delà de la fin du 16e siècle, nous ne serons jamais si le berceau Provence exista vraiment, c’est-à-dire si des Pausat/Pauzat y étaient établis depuis l’origine des surnoms, comme ceci est quasi certain en Béarn et en Limousin. En effet, il semble a priori que ceux qui y habitèrent furent des individus ne vivant pas de la terre et qui s’y déplacèrent pour chercher un travail sous un ciel plus clément. L’indication de métiers autres que laboureur, par exemple ceux de cardeur de laine, serrurier, ménager (travailleur), etc. le laisserait supposer. Seule une étude exhaustive des archives départementales de cette région nous en apprendra un peu plus.


[1] Voir l’article du 16/03/2012 : « Les lieux-dits portant le nom de notre patronyme »
[2] Le pont Saint-Bénézet ou pont d'Avignon a été rendu célèbre par la chanson populaire Sur le pont d'Avignon.
[3] Voir l’article du 01/08/2011 : « Le 10 août 1792 à Paris, deux PAUZAT à l’assaut des Tuileries »




29 juillet 2012

Le mariage au Mexique de Jean-Baptiste Antoine Pauzat de Zuñiga

Á l’exemple de ceux qui voient un mirage, croyant s’en approcher et le voyant se dérober sans cesse, chaque information supplémentaire sur la vie de J-B P Z rend l’énigme de son parcours plus mystérieux et la connaissance de la réalité de ce dernier plus lointaine. Ainsi, peut se résumer la recherche récente sur son mariage à Veracruz.
Son acte de décès nous avait appris qu’il s’était marié avec Jeanne Marie Torres i Millan, nous ne savions pas où et quand. Le nom de son épouse étant à l’évidence d’origine hispanique, il était probable qu’elle soit native d’Espagne ou de l’une de ses colonies aux Amériques. C’est cette dernière hypothèse qui est confirmée par une déclaration écrite de celle-ci, lors d’une procuration destinée à régler les problèmes de succession, après le décès de son mari.
Elle déclare « s’être mariée à Veracruz ». Cette ville est donc au cœur du mystère de ce personnage et nous avons maintenant la preuve qu’il a vécu au Mexique dans cette ville.


Nous apprenons aussi qu’il a fait un premier testament à Cuba à La Havane en 1823, sans doute en fuyant lui aussi les troubles de la révolution mexicaine. Cette même année, il quitte ensuite ce pays pour se rendre aux United States, où il débarque le 4 avril à New York.


A-t-il séjourné longtemps dans ce pays ? nous le savons pas. Il n’existe, à ce jour, aucune trace de lui aux United States, hormis ce relevé de son arrivée à New York.

La recherche de son acte de mariage à Veracruz, possible grâce aux relevés disponibles sur le site FamilySearch de L’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, nous apprend lors d’une première tentative couvrant les années de 1792 à 1826 qu’il existe le 17 mai 1809 à Veracruz, un acte relatif au mariage d’une dénommée Jeanne Marie Torres i Millan, ayant donc exactement l’identité de son épouse, avec un individu s’appelant Antonio Lazaro Passcot de Zuñiga.


Copie de l’acte de mariage : nom de l’époux, Tonio est le diminutif d’Antoine  




S’agit-il d’un premier mariage de celle-ci avant d’épouser en seconde noce J-B Pauzat ?
La lecture de l’acte fournit les informations suivantes :
-          elle est âgée de 22 ans, native de Veracruz
-          lui, âgé de 40 ans, est le fils de Bernardo Passcot et de Francisca Zuñiga, habitant Veracruz depuis 20 ans et étant né en Espagne, à Cadix.

Par conséquent, il ne s’agit pas de J-B Pauzat Zuñiga, car ce dernier :
-          est né en France et non en Espagne
-          Lazare n’est pas l’un de ses prénoms
-          le nom des parents ne coïncide pas,
mais :
-          Il a aussi environ 40 ans à cette date
-          il s’appelle lui aussi Antoine (ce prénom apparaît en premier dans plusieurs documents).
-          il est possible qu’à cette date, il ait résidé 20 ans à Veracruz (de 1789 à 1809)
-          est-ce une coïncidence ? on retrouve le nom de Zuñiga[1] (celui de la mère de l’époux)
-          Passcot est-il une erreur d’écriture de Pauzat ?

En conclusion, il semble a priori qu’il ne s’agisse pas de l’acte concernant le mariage de J-B P Z. Par contre, il existe une forte probabilité pour qu’il soit celui de son épouse. En effet, il est peu probable que dans la même ville et à la même époque, il existe deux personnes ayant les mêmes prénoms (Juana et Maria) et les mêmes noms de parents : Torres pour le père et Millan pour la mère (s’agit-il de deux sœurs ?).
Á partir de ce constat, n’ayant pas trouvé à Veracruz d’autres actes où figure J-B Pauzat, le mystère reste entier et les recherches doivent donc être poursuivies vers d’autres pistes. Par exemple, à partir de sa demande adressée au roi Charles X pour modifier son nom, en effet, l’inventaire de sa maison stipule l’existence de 6 pièces concernant celle-ci. La récupération de ce dossier aux Archives Nationales[2] de Paris permettra, je l’espère, d’en savoir davantage sur les raisons qui l’ont motivé.

Remarques :
1-             Nous trouvons systématiquement en marge des actes de mariage l’expression : casados y velados, ceci signifie littéralement : « mariés et voilés ».

Á cette époque, l’église imposait que les noces se déroulent selon une double cérémonies séparées temporairement, consistant un jour en l’acte traditionnel de mariage et un autre jour celui de la « velación ».
La cérémonie du « velado » regroupait les mariés et leurs parrains tenant tous les quatre une bougie dans la main, les mariés étant de plus couverts d’une cape, totalement pour la femme, l’homme gardant la tête découverte, ce qui symbolisait qu’il était libre. Sur les mariés on étendait aussi une cordelette qui représentait le yugo (joug).
Dans l’intervalle de temps qui séparait les deux cérémonies, le couple n’était qu’à moitié marié. Ceci donnait la possibilité de divorcer, un « divorce étrange », car le mariage n’était pas consommé : « Dieu ne les ayant pas unis, l’homme pouvait les séparer ».
Seulement, une fois les deux cérémonies effectuées la consommation du mariage était consentie, ainsi que le partage de la table, de la maison et du lit.

2-   Il est curieux de noter que dans la même branche béarnaise de J-B Pauzat, originaire du village d’Issor, il y ait des Pauzat qui émigrèrent à leur tour au Mexique au XXème siècle, certains s’y marièrent et d’autres y vivent encore de nos jours !


[1] Jean-Baptiste Antoine Pauzat fera ajouter officiellement le nom de Zuñiga au sien en 1825, par ordonnance royale, avec pour argument qu’il est connu sous ce dernier depuis longtemps.
[2] Malheureusement, les archives étant en cours de déménagement, la consultation de celles-ci ne pourra reprendre qu’au début de l’année prochaine.

27 juin 2012

Qui est Jean-Baptiste PAUZAT ZUÑIGA ? suite

Accompagné de mon épouse, j’ai passé quelques jours aux Archives départementales de Bordeaux pour chercher des informations supplémentaires concernant Jean-Baptiste PAUZAT ZUÑIGA et nous permettre de progresser dans la recherche de l’énigme entourant sa vie[1].

Rappelons que 5e enfant d’une famille de cultivateurs du village d’Issor en Béarn, il a 20 ans au moment de la Révolution française et …. quelques années plus tard, nous le retrouvons à Bordeaux, où il finira ses jours en 1839, riche négociant, armateur, faisant du commerce avec de nombreux pays, principalement le Mexique dont il deviendra le consul dans cette même ville. 


Vues des Archives départementales et de la maison située rue Esprit des Lois, à Bordeaux

Les documents trouvés nous apprennent que contrairement à une hypothèse initiale développée dans ce blog, il n’a pas eu de descendance, du moins vivante au moment de son décès. D’autre part, nous avons pu constater, dans plusieurs documents, qu’il portait aussi le prénom d’Antoine, ainsi donc, il s’appelait Jean-Baptiste Antoine, ce qui a donna en espagnol : Juan Antonio. C’est donc lui qui quitte La Havane pour se rendre à New York en 1823.
Son testament (olographe[2] du 19 août 1837) indique qu’il est resté proche de sa famille car, étant donné qu’il décède sans descendants, il lègue un quart de sa fortune à son neveu Jean-Baptiste Pauzat (maire d’Issor) et un autre quart à ses petits neveux, fils de ce dernier, Pierre Auxence et Henry Jean Antoine, tous deux mineurs au moment de son décès[3].
Nous apprenons aussi, dans une procuration faite par sa femme, après son décès (qui signe : Juana Maria TORRES de ZUÑIGA), qu’ils se sont mariés à Veracruz au Mexique, où ils avaient une maison rue St Augustin le Vieux[4] , ladite procuration ayant été faite pour vendre cette dernière.
D’autre part, l’inventaire de ses affaires personnelles et du mobilier de la maison de Bordeaux où il est décédé, 20 rue Esprit des Lois (actuellement le n°27), nous donne une idée de ses goûts et de son mode de vie. À noter son penchant pour les bateaux, en effet, dans cette maison les lits en acajou avaient une forme de bateau.
Par contre, toutes ces informations ne lèvent pas le voile sur l’énigme du début de son parcours et pourquoi, plus tard, il se fera appeler PAUZAT ZUÑIGA, surnom officialisé par une ordonnance royale en 1825.

En revenant sur nos pas, nous avons visité le berceau « Guyenne » des PAUZAT, c’est-à-dire les villages de Vayres et Arvayres situés au bord de La Dordogne, à quelques kilomètres de l’endroit où ce fleuve rejoint La Garonne, pour former l’estuaire de la Gironde.
En dépit de ses dangers et de ses irrégularités, c’est en effet ici qu’ils étaient, tous marins, bateliers ou constructeurs de navire et où ils vivaient déjà au 17e siècle[5], certains, habitant à St-Pardon, exerçaient aussi le métier de passeur.
À cet endroit, le fleuve est large, soumis aux marées, et ces flux et reflux devaient rendre leurs manœuvres dangereuses. Déjà, on trouve un PAUZAT décède noyé dans la « zini » de La Dordogne en 1609 !
Aujourd’hui, il n’y a plus de bateau, seul un bar-restaurant anime cet endroit où les spectateurs du mascaret[6] viennent voir le spectacle de la vague remontant ce fleuve.
 

Vues de St-Pardon, accès au fleuve et maison existante en bordure 

Le prochain article, dans la continuité de celui-ci, fera le point sur ces nouvelles informations recueillies sur Jean-Baptiste PAUZAT ZUÑIGA et sur les recherches encore possibles pour résoudre l’énigme du début de sa vie d’adulte. 

[1] Voir les articles précédents le concernant dans ce blog
[2] testament écrit entièrement par le testateur.
[3] Voir les arbres généalogiques du berceau béarnais : branches BEYEYE (Bé05) et MIRANDE (Bé08)
[4] Cette rue, située encore aujourd’hui dans le vieux quartier de Veracruz, porte le nom du monastère de l’ordre de St Augustin qui y était alors implanté, auquel s’ajouta à proximité un second. Ainsi, l’ancien porta le nom de St Augustin le Vieux par opposition au nouveau.
[5] Voir l’article les concernant sur ce blog, du 18/10/2010.
[6] Longue vague déferlante provoquée par la progression rapide du flux dans un estuaire

17 mai 2012

Les Pauzat qui émigrèrent (3e partie) : que sont-ils devenus?

Dans l’attente d’informations provenant de descendants d’émigrés qui pourraient nous transmettre une partie de l’histoire de leurs ancêtres, nous allons conter dans cet article, celle d’Élisabeth Pauzat, émigrée aux United States, à partir des souvenirs qu’ont gardé d’elle, sa famille restée au pays.

Contexte :
En cette fin du 19e siècle, l’émigration vers les Amériques est à son point culminant. Le travail des recruteurs pour les Compagnies maritimes est certainement très efficace et les informations « optimistes » de ceux qui sont déjà partis ne font qu’encourager les autres à les rejoindre.
Ainsi, on constate que même certains font des va-et-vient entre les deux continents et curieusement non pas en partant de Bordeaux le port le plus proche (pour les béarnais), mais du Havre ou de Boulogne-sur-Mer.
Autre remarque, les départs se font tous en fin d’année, après les récoltes, quand le travail dans les champs a cessé et New York, port d’arrivée, n’est qu’un lieu de transit vers une autre destination, souvent La Californie où la main-d’œuvre est particulièrement recherchée[1].

Histoire connue à ce jour d’Élisabeth Pauzat :
Elle est née le 3 août 1889 à Arette (Béarn), dans la maison CASSOU, fille de Louis Pauzat, tailleur de pierres de profession, alors âgé de 31 ans et de Anne NOUQUÉ, sa femme.
D’ores et déjà, précisons que sa famille maternelle, les NOUQUÉ, compte de nombreux individus dans la vallée de Barétous, dont une grande partie émigrera aux United States.
De ce fait, elle est en contact permanent avec certains d’entre eux et sans doute avec François NOUQUÉ, son futur époux.
- En 1898, Pierre NOUQUÉ (né le 14 décembre 1864 à Arette, meunier de profession, marié le 3 janvier 1895 à Geneviève MAYSONNAVE (née le 6 mars 1866 à Arette) part du Havre, sur le navire Rotterdam, pour rejoindre New York le 5 décembre 1898.
- L’année suivante en 1899, sa femme (appelée Geneviève NOUQUÉ sur le registre de bord) part du même port, sur le navire Graf Waldersee, pour New York, où elle arrive le 1 octobre 1899 pour rejoindre sans doute son mari.
- En 1904, on retrouve ce Pierre NOUQUÉ qui entre-temps a dû revenir en France, car il part du Havre sur le navire La Touraine, il a maintenant 40 ans, pour arriver à New York le 8 octobre 1904.
- Et enfin, en 1907, Élisabeth PAUZAT, âgée seulement de 18 ans, qui part du Havre sur le navire La Gascogne pour New York, où elle arrive le 4 novembre 1907.
Mais elle n’est pas seule, car voyagent avec elle, originaires du même village : Geneviève NOUQUÉ, précitée, qui a maintenant 42 ans, accompagnée de deux enfants, Jacques NOUQUÉ âgé de 4 ans (né à Arette en 1903) et Madeleine NOUQUÉ âgée de 9 ans (née à Arette en 1898).
Est-ce une coïncidence ? Sans doute que non, si elle accompagne Geneviève et ces deux enfants (dont celle-ci est vraisemblablement la mère), c’est pour les accompagner, a priori, soit en tant que « dame de compagnie », soit pour rejoindre aux United States son futur époux, soit les deux[2].
Ce que l’on sait d’elle ensuite, c’est qu’elle se marie avec Frank NOUQUÉ, dont nous n’avons pas de traces dans les registres d’émigration. Notons que son prénom est la traduction anglaise de François. Donc, il s’agit d’un François NOUQUÉ, né dans la vallée de Barétous (Béarn) vers 1880 et qui aurait lui aussi émigré aux United States[3].
Louis et René                           Louis en 1941                                      Jackie
Ils vécurent à San Francisco en Californie et eurent deux garçons, René et Louis :
-                     Le premier, né vers 1910, décédera en 1942.
-                     Le second, Louis Jean NOUQUÉ, né en 1912 (avec les yeux bleus, patrimoine génétique de nombreux PAUZAT du Béarn), se mariera avec Catherine LECAY (elle aussi d’origine française), ils vécurent à Palo Alto puis à San José en Californie. Louis vivra jusqu’en 1983.
Louis et sa femme Catherine eurent une fille Jackie qui aura deux enfants Stève et Jeannine, nés entre 1958 et 1960. Le premier aurait fait des études de vétérinaire et la seconde se serait mariée très jeune avec un jeune homme originaire des Philippines. Tous deux et leur mère Jackie habitaient en Californie à Mission Viejo.

Commentaires :
- Remarquons sur la photo du centre (Louis en 1941), l’inscription sur le véhicule : « Genuine French », ce qui signifie « authentiquement français », et il s’agit de boudins (le mot est français, car sa traduction en anglais aurait dû être associée au mot pudding). Donc, à cette époque (ayant pris, peut-être, la succession de l’entreprise de ses parents), il vendait ou fabriquait du boudin, saucisse ou autre .. selon une recette béarnaise ! Nous savons que plus tard, dans les années 1950, il possédait une «  chaîne » de blanchisseries / teintureries qu’il revendra dans les années 70, à l’arrivée des textiles synthétiques.
En ces quelques mots et sur quelques années, nous avons l’exemple du dynamisme d’une famille d’émigrés à la conquête du Nouveau Monde.
Dany Pauzat en 1979, en Californie: entourée de Louis Nouqué (1ère génération)
et sa femme Catherine Lecay et à droite, avec Jeannine (3e génération).
 
- Autre remarque : Dany PAUZAT, lors de ses deux voyages en Californie pour aller voir sa « famille américaine », constate que si Louis et sa femme Catherine parlent le français et sont toujours attachés à la langue et au pays de leurs ancêtres, leur fille Jackie « s’exprimait très peu dans celle-ci et la troisième génération, pas du tout ! ». Ainsi, on comprend comment le souvenir d’Élisabeth PAUZAT s’estompe peu à peu avec le temps, de manière irréversible, léguant à ses descendants : des photos, des lettres ou d’autres documents, dont le souvenir sera lentement perdu et au mieux, conservés dans un grenier ou tout autre même lieu …
Nous ignorons donc si les NOUQUÉ contemporains et américains ont gardé la mémoire de leur aïeule Élisabeth, née Pauzat. Si oui, est-ce que l’histoire de son parcours en Amérique a survécu au temps et franchira l’Atlantique, faisant le chemin inverse qu’elle aura suivi, mais cette fois-ci par internet, en quelques secondes, et non plus par mer, durant plusieurs jours ?
La réponse à cette question est maintenant du ressort de l’un de ses descendants, s’il lit ces lignes et s’il souhaite que le souvenir de son aïeule Élisabeth ne disparaisse pas.

[1] On remarque que de nombreux émigrants sont employés en Californie comme horticulteurs fleuristes. Cette filière a été provoquée par l'importante production horticole qui s'est implantée dans les environs de San Francisco. Cette industrie s'est développée et de nombreuses et gigantesques entreprises vivent toujours de cette production. Ce sont les Basques qui ont initié cette culture. Ils en sont toujours les principaux
chefs d'entreprises.
[2] L’une des petites nièces d’Élisabeth, Dany Pauzat, lors de sa visite en 1979 à sa famille californienne déclare : «  Je leur ai porté, lors de mon premier voyage, la bague d'Élisabeth Pauzat, sa bague de fiançailles ? ; cette bague se trouvait parmi les bijoux de ma tantine marraine Catherine Pauzat et nous n'avons jamais su pourquoi ». 
[3] Il existe un François Nouqué, né à Lescun (Béarn) le 17 janvier 1881, son père s’appelle Pierre Nouqué (né en 1858).

25 avril 2012

Les Pauzat qui émigrèrent (2e partie) : qui sont-ils ?

Après avoir énoncé les différentes raisons historiques qui ont poussé nos ancêtres à s’expatrier, voici le moment, dans la deuxième partie de cet article, d’en dresser la liste et les circonstances connues de leurs départs. 
Les premiers cas d’émigration recensés commencent au moment de la Révolution française. Notre article de mars 2011 en avait déjà évoqué quelques cas exceptionnels, dont celui de Jean-Baptiste Pauzat Zuñiga (n°378)[1], originaire d’Issor (Béarn) qui, sans doute ayant émigré en Espagne, fit du commerce avec le Mexique, devint armateur à Bordeaux et consul du Mexique dans cette même ville. Il parraina les débuts professionnels de plusieurs Pauzat, tous originaires du même lignage familial.

Il y eut aussi, Barthélémy Pausat (n°1448), fils de Henri Pausat[2], tué par les « nègres » en Martinique vers 1790/91, mais qui partit certainement dans le cadre d’une campagne militaire française[3].

Ceux qui suivirent furent, par ordre chronologique des départs :

Pierre Pauzat Berges (n°477), né à Gurmençon (Béarn) vers 1809, il habite Bordeaux lorsqu’il part le 16 mars 1826 pour Londres (Angleterre) à l’âge de 16 ans ½, avec un passeport portant une attestation de J-B Pauzat Zuñiga, afin de faire son instruction commerciale. On ignore s’il est revenu, ce qui est probable.

Bernard Pauzat dit Couchez (n°472), né à Vieilleségure (Béarn) le 29 décembre 1803, il  part à l'âge de 24 ans, le 23 novembre 1827, à destination de La Havane (Cuba), pour affaires de commerce, sous la "tutelle" de J-B Pauzat-Zuñiga précité. Est-il revenu ?

Jean-Charles Marie Pauzat (n°359), né le 3 novembre 1858 à Féas (Béarn) d’un père négociant de vins en gros, engagé conditionnel le 26-10-1877 à la mairie de Pau, mobilisé pour le service militaire en 1878, dispensé absent (son livret militaire lui ayant été restitué), réserve active le 26-10-1882, car il partit de Bordeaux pour aller à Buenos Aires (Argentine) le 7 décembre 1879, célibataire et ayant déclaré comme profession : employé de commerce. Sa présence y est signalée en octobre 1879, il y décédera à l’âge de 28 ans, le 28 mars 1886, sans que l’on sache s’il s’est marié et s’il a eu des enfants.
recensement à Buenos Aires, au registre des émigrés, de Jean-Charles Marie Pauzat








Joseph Pausat (berceau inconnu), signalé à Los Angeles (Californie) en 1882

P.J. Pouzat (n°2165), né en 1849 (berceau inconnu), quitte le Havre (navire La Bourgogne) pour New York, où il arrive le 28 août 1893

Basile Jacques Pausat/Pauzat (n°631), né le 13 juin 1875 à Lanne (Béarn). IL est dispensé de service militaire, car … élève ecclésiastique. On le retrouve le 15 mai 1901 en Argentine à Buenos Aires (célibataire, garçon de chambre, 886 Corrientes), le 21 mars 1904 à New York (8e avenue), mais il a dû revenir en France quelque temps, puisqu’il indique Lanne comme résidence le 3 mars 1905. Il est passager pour New York, en partance de Cherbourg (navire Saint Paul), le 1er mai 1905. Le 9 mai 1905, il réside à San Francisco (614 Broadway street).
Il manque à l'appel de la mobilisation générale le 2-8-1914, signalé décédé, puis déclaré insoumis le 1er juin 1916, le décès n’ayant pas pu être établi.

Joseph Pauzat (a priori n°57), né à Arette (Béarn) le 14 juin 1880 en la « maison AMBIELLE ». Il fait son service militaire du 15 novembre 1901 au 18 septembre 1904, où il obtient un certificat de bonne conduite. Il passe dans la réserve de l’armée active le 1er novembre 1904. Il effectue une première période d’exercices au 18e Régiment d’Infanterie en 1907, mais, est absent à la seconde en 1911 : il en est dispensé, étant à l’étranger, hors d’Europe.
En effet, entre temps, il a quitté à l’âge de 30 ans le territoire français le 11 octobre 1910, en prenant à Bordeaux, un bateau (le Saint-Laurent) à destination de New York. Le recensement de 1920 aux United States indique qu’il réside à Los Angeles (Los Nietos Precinct Whittier Town). Il y sera naturalisé le 14 juin 1917 (Southern District, Central Division, Los Angeles, California).
Entre temps, il est rappelé à la mobilisation générale du 2 août 1914. Manquant à l’appel, il est déclaré insoumis le 30 janvier 1915, puis rayé des contrôles de l’insoumission vers 1968 (prescription de 53 ans).
Finalement, il revient en France où il décède à Oloron (Béarn) à l’âge de 97 ans, le 20 décembre 1957. On ignore s’il s’est marié et s’il a eu des enfants.

Jean-Charles Marie Pauzat (n°337), né le 18 mai 1890 à Féas (Béarn), petit-fils du notaire du lieu et neveu de son homonyme ci-dessus, sans doute fils unique, car il est dispensé du service militaire étant déclaré « soutien indispensable de famille » le 23 août 1912. Curieusement, il ira vivre en Espagne où il résidera à Madrid comme secrétaire de mairie[4] !
Lors de la mobilisation générale du 2 août 1914, il est cependant rappelé sous les drapeaux. Durant ce conflit, il sera fait prisonnier (captivité en 1918), puis à la fin de la guerre, il rejoint son village natal où il sera classé « affecté spécialement dans l’administration de la poste comme facteur auxiliaire, le 1er mai 1922 ». Pas d’information concernant son état civil (marié le 20 août 1910 ?) et s’il a eu des enfants.

Élisabeth Pauzat (n°54), née à Arette (Béarn) le 3 août 1889 dans la « maison CASSOU », elle part du Havre à l’âge de 18 ans, sur le navire La Gascogne, et arrive à New York le 4 novembre 1907 (son nom est orthographié Pawzat). Elle vivra en Californie, San Francisco, où elle est recensée en 1920, avec son mari Frank Nouqué, avec qui elle a eu deux enfants René et Louis. Elle décédera dans la même ville le 5 avril 1922, à l'âge de 33 ans. Ci-dessous, la photo exposée sur sa tombe.

Eddie Pauzat (ou Dauzat), né en 1874 (berceau inconnu), part avec sa femme Alice (née en 1889) pour les United States où il résidera en 1910 dans l’État de la Louisiane, ville de Avoyelles.

Henri Pouzat (n°2166), né à Paris en 1852, célibataire, quitte Le Havre (navire Le Provence) pour New York, où il arrive le 4 septembre 1910.

Jean Pouzat (n°1851), né en 1849 (berceau inconnu), part du Havre (navire La Savoie) pour New York, où il arrive le 8 septembre 1919 [Infos sources : Archives nationales du Canada, Listes de passagers, 1865-1935 (RG 76)]. Est-il allé ensuite au Canada ?

Jean Pazat (n°627) et Augusta Pazat (n°628), nés à Coutras (Gironde), partent de Bordeaux pour New York, où ils arrivent le 27 juin 1920

Charles Étienne Léon Pauzat (n°624), né en 1903 (berceau inconnu) (classe d’incorporation : 1923, source : registre d'incorporation militaire de la Mayenne-Est), passager pour New York en partance du Havre, le 1er février 1921 (navire : Roussillon) à l’âge de 17 ans, arrive à New York le 1er février 1921. Il devient bijoutier, créateur de bijoux en 1939, décède à l’âge de 39 ans, le 23 juillet 1942 (Manhattan).
        
Sanis Pauzat (n°626), né en 1900 (berceau inconnu), arrive à New York le 27 janvier 1922, à l’âge de 22 ans, en étant parti de Marseille sur le navire Canada.

Léon Pauzat (n°625), né en 1885 (berceau inconnu), arrive à New York, après être parti de Southampton (port au sud de l’Angleterre, navire : Olympic) le 27 février 1924, à l’âge de 39 ans

Léon Pouzat (n°xxx), né en 1884 (berceau inconnu), arrive à New York, après être parti de Southampton (port au sud de l’Angleterre, navire : Olympic) le 19 mars 1924. Est-ce une coïncidence avec le Léon ci-dessus ? Même lieu de départ, même navire (mais la rotation suivante).

Charles Pauzat (n°1938 ou 624 ci-dessus ?), né en France en 1904 (berceau inconnu), part avec sa femme Joséphine (née en 1910) et ses deux enfants Charlotte (n°2144), née en 1926 et Charles (n°1945), né en 1928, pour les United States où il résidera à Hudson dans l’État du New Jersey, au moment du recensement de 1930.

Basile Pauzat (n°248), berceau Béarn, marié à Marguerite Bon avec qui il a eu une fille Madeleine (n°1187), puis remarié à Caroline Bazerque, avec qui il a eu une seconde fille Renée (n°518)*, il est recensé en 1930 aux United States avec ses deux enfants et sa seconde femme.
*Renée Pauzat (n°518), précitée, née en 1909 s’est mariée à Jacques Perrin, avec qui elle a eu 5 enfants, est-elle restée aux USA ?

Gabrielle M M Pauzat (n°1959), née en septembre 1920 à Lambeth, Greater London – Surrey, pas d’autres informations (berceau inconnu, mais vraisemblablement du Limousin). Ses parents étaient-ils de passage en Angleterre ou y avaient-ils émigré ?

Victor Pausat (n°2146), né en 1939 (berceau inconnu), se rend aux Philippines, où il décède le 8 septembre 1940 (Bais City, Negros Oriental, Philippines).

Jean-Louis Pauzat (n°496), né à Valenciennes le 24 mars 1936 (berceau Béarn), part pour le Mexique après la Seconde Guerre mondiale, où il rencontrera sa femme Maria Georgina. Ils se rendront ensuite aux United States, mariés sans doute le 26 novembre 1996, pour la Floride à Miami où ils ouvriront une boulangerie-pâtisserie qui défendra avec succès la « french touch ». Ils ont deux filles Dominique (n°499), née au Mexique et Françoise (n°500), née en Floride.
Dominique H. Pauzat (n°497) est sans doute partie en même temps que son frère Jean-Louis (n°496) précité.

Patrick Pauzat (n°872), né le 28 décembre 1950 à St-Yrieix-la-Perche dans le Limousin, fils de Jean Pauzat (n°813) et de Marcelle Desport, part aux United States où après un passage en Californie et en Floride, il réside dans le Connecticut, naturalisé le 16 septembre 1977.

Valèrie Stéphanie Pauzat (n°455) vivant actuellement au NW de l’Espagne, berceau inconnu.

Jean-Pierre Pauzat (n°1), berceau Béarn, contemporain, retraité, réside en Catalogne Sud.

Et d’autres personnes localisées aux United States, sans autres renseignements :
-          Joa Pauzat (Californie),
-          Nellie Pauzat (Californie),
-          Jean Pauzat (Missouri)
-          Jean Louis Pauzat et son épouse Mary C. La Plante (Cook County, Illinois)
-          Brian P Pauzat (Californie, Los Angeles)
-          Chad J Pauzat et Chad A Pauzat (Louisiane)
-          Janine M Pauzat (Floride, Fort Lauderdale)
-          John Pauzat (Floride)
Et aussi :
- Pranas Pauza qui part du port de Bremerhaven (Allemagne) le 2 mars 1948 pour Melbourne (Australie) où il arrive le 27 avril.
- Madeleine Pauzat, recensée au Canada, Québec (Genealogical Dictionary of Canadian Families (Tanguay Collection), 1608-1890)
- T. Pauza, Halifax (Canada)

  
Dans cette liste, non exhaustive, nous devinons que derrière ces noms et ces dates, se cachent des histoires personnelles, dignes d’intérêt, mais dont le souvenir s’estompe progressivement à chaque nouvelle génération.
Que sont-ils devenus, ces hommes et ces femmes qui ont eu le courage de quitter leurs villages, leurs familles et leur patrie ?
C’est à ceux qui détiennent encore une partie de ce patrimoine de l’aider à survivre et de témoigner. Ce blog vous est proposé dans ce sens, c’est maintenant à vous de communiquer ce dont vous avez hérité de vos ancêtres : un parcours, une anecdote, des photos, un fait particulier ou tout simplement, l’histoire d’une famille refondée dans un nouveau pays.

Vous pouvez, pour cela, me contacter[5] à l’adresse email:  geneapauzat1@gmail.com. Votre témoignage permettra d’évoquer et d’honorer ceux de nos ancêtres qui entreprirent cette aventure.
To do this, contact me at the email address: geneapauzat1@gmail.com
Your testimony will allow to honor those of our ancestors who undertook this adventure.
Para ello, pueden ponerse en contacto conmigo a la dirección de correo electrónico siguiente : geneapauzat1@gmail.com
Sus palabras nos permitirán evocar y honrar nuestros antepasados, aquellos que emprendieron esta aventura. 

Prochain article prévu :         

Les Pauzat qui émigrèrent
3e partie : que sont-ils devenus?

[1] Cet identifiant permet de retrouver la personne dans les arbres et les listes présentés sur les sites dédiés :
http://sites.google.com/site/geneapauzat
http://sites.google.com/site/ancestrypauzat/
[2] ce dernier, originaire de Castelnaudary, est le fondateur de la branche marseillaise, il eut un autre fils qui mourut lors de l’assaut des Tuileries en 1792 et un troisième qui fut tué « aux frontières ».
[3] En août 1791, commence l'insurrection des esclaves dans le nord de Saint-Domingue.
Le 4 avril 1792, l'Assemblée législative française élève au rang de citoyen tout homme de couleur libre et envoie le commissaire Rochambeau en Martinique pour faire appliquer cette loi.
Le 1er décembre 1792 arrive aussi le capitaine de vaisseau Lacrosse chargé par la Convention de faire triompher
[4] Rappelons que suite à l’article du 29-12-2011, nous pouvons suggérer un lien de ce dernier avec un Bernardo Pauzat, « chef d’exploitation », inconnu, résidant a priori à Madrid à la même époque.
[5] Ceci au choix, en français, anglais, espagnol ou en catalan, à l’adresse email : geneapauzat1@gmail.com
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