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15 décembre 2011

Jean Pauzat, lieutenant dans l'artillerie à cheval de la Garde Impériale, meurt au cours de la bataille de Wagram.

(informations provenant du site d’art militaire et souvenirs historiques de Bertrand MALVAUX)

Dernière victime des conflits français ajoutée dans mon article précédent[1], Jean PAUZAT a vécu durant la période révolutionnaire en y prenant une part active jusqu’à son décès lors de la bataille de Wagram[2], en juillet 1809 à l’âge de 32 ans.

Né le 3 mars 1777 à Saint-André de Cubzac en Gironde, il s’engagea comme volontaire dans le 16e bataillon du Bec d’Ambès le 1er septembre 1792 (soit, si l’information est exacte à l’âge de 15½ ans !) et participa aux guerres civiles de 1792 et 1793 en Vendée[3].
En juin 1794, il est incorporé dans le 7e Régiment d’Artillerie à cheval[4] et servit à l’armée des Pyrénées occidentales pendant trois ans.

Artillerie à cheval














Revenu en France, il participa au début de la guerre de l’an VI en Italie[5] où il partit en mai 1798 avec l’armée d’Orient en tant que fourrier[6]. En mai 1800, il obtint le grade de maréchal des logis-chef. Le 21 mars 1801, lors de la bataille d’Alexandrie, après avoir eu deux chevaux tués sous lui, il prit la place de l'un de ses camarades qui venait d'être blessé et continua de combattre avec la plus grande intrépidité ; sa conduite lors de cette journée lui valu une grenade d'honneur[7] que le premier consul lui décerna par arrêté du 18 pluviôse an XI ( 7 février 1803). Le 2 juin 1804, il est nommé adjudant sous-officier. Le 1 mai 1806, il passe lieutenant en second dans l'artillerie à cheval de la garde impériale; le 29 août 1808, il fut nommé lieutenant en premier et fit en cette qualité la campagne de 1808 en Espagne. Il mourut, les armes à la main, le 6 juillet 1809, sur le champ de bataille de Wagram.

Régiment d'artillerie française et à droite, brevet d'honneur de Jean PAUZAT










J’ignore, à ce jour, les origines de Jean PAUZAT. Cependant, il semble vraisemblable que sa famille est issue du berceau « Guyenne ». La lecture de son acte de naissance pourra seul nous informer sur ses ascendants.
Nous savons qu’il a consacré sa vie à la carrière militaire à un moment, où la France fut entraînée dans de nombreux conflits. Son décès à Wagram l’empêchera de connaître la fin des guerres napoléoniennes et leurs épilogues tragiques. Son parcours me fait penser à un livre très ancien « récits de la vieille France[8] » d’Alfred ASSOLLANT, édité en 1889 et qui fut remis à l’un de mes oncles, quatre ans plus tard, comme prix d’orthographe, de géographie et d’instruction morale et civique. Il retrace le parcours de François Buchamor, parcours étrangement semblable à celui de Jean Pauzat et sans doute de beaucoup d’autres dont nous ne connaîtrons jamais l’histoire.



[1] Voir l’article consacré aux Pauzat morts lors des conflits
[2] Celle-ci se déroula autour de l’île de Lobau sur le Danube les 5 et 6 juillet 1809 et eu pour résultat la victoire de la Grande Armée française sur l’armée autrichienne dirigée par l’archiduc Charles.
Napoléon fit préparer son attaque, notamment les ponts et les positions d’artillerie, car il désirait engager cette bataille avant l’arrivée des troupes de l’archiduc Jean qui venait en renfort à marche forcée depuis l’Italie. La bataille de Wagram fit près de 11000 tués répartis de manière relativement égale entre les deux camps et presque 50000 blessés. Elle décida de la fin de la guerre de la cinquième coalition.[3] La guerre de Vendée est le nom donné à la guerre civile qui opposa partisans (bleus) et adversaires (blancs) du mouvement révolutionnaire dans l'Ouest de la France, entre l'An I et l'An IV(1793 et 1796) au cours de la Révolution française, et plus particulièrement pendant la Première République.
[4] Toutes les compagnies d'artillerie à cheval seront réunies en régiments en 1794. L‘artillerie montée permet d’être mise en position et en batterie beaucoup plus rapidement. Ce sera un avantage décisif pour les armées de la République.
[5] Bonaparte partit le 11 mars 1796 (21 ventôse de l’an IV) rejoindre l’armée d’Italie dont il avait reçu le commandement en chef le 2 mars.
[6] Sous-officier responsable du cantonnement des troupes et du couchage ainsi que de la distribution des vivres et des vêtements.
[7] Récompense assez rare, puisque seulement environ 120 « grenades d’or » furent distribuées
[8] Ouvrage passé dans le domaine public, dont le texte est disponible sur internet : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k68578f.pdf

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