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2 octobre 2013

Regard sur les lieux-dits Pauzat en Auvergne

Quelques jours de vacances en Auvergne m’ont donné l’occasion d’aller voir in situ les deux lieux-dits portant le nom de notre patronyme. Il s’agit de ceux localisés dans les communes d’Escoutoux et de Vieillevie.

Nous avions déjà abordé ce sujet dans l’article de mars 2012, sans pouvoir conclure sur l’origine de cette dénomination : celle-ci est-elle consécutive à la création des surnoms de nos ancêtres, notre patronyme actuel (vers les 11/12ème siècles) ou antérieure à celui-ci.

Dans la première hypothèse, on peut supposer que le lieu a pris le nom de la « famille »[1] habitant cet endroit : c’est fort probablement le cas de celui d’Issor en vallée de Barétous, cette localité étant le cœur du berceau béarnais des Pauzat.

La seconde hypothèse privilégie l’existence du toponyme Pauzat avant celle de notre patronyme. Ceci implique donc, a priori, que ce dernier est apparu pour identifier une caractéristique géographique d’un lieu ou de celle de l’usage qui en était fait, dans notre cas celui, fort probablement, d’estive et de lieu de repos pour les bêtes[2].

C’est ainsi que dans le sud du Cantal, au-dessus de la vallée du Lot et sur les hauteurs de la petite commune de Vieillevie existe une grange dénommée Le Pauzat.
Actuellement, ce lieu héberge à proximité, entre autres, une bergerie d’une trentaine de chèvres qui pâturent tout au long de l’année dans les sous-bois de chênes et de châtaigniers et dont le lait sert à l’élaboration d’un fromage bio dénommé « Le Pauzat des chèvres ».



Un second cas identique existe au sud de Thiers (Puy-de-Dôme, capitale française de la fabrication du couteau), dans la commune d’Escoutoux.
À cet endroit (actuellement occupé par quelques habitations), on peut identifier encore les traces potentielles d’un usage dédié à l’estive d’animaux.

Pour compléter l’article précité évoquant l’exécution en 1794 du curé Benoît Calmard domicilié à Pauzat, notons que : « La répression des menées contre-révolutionnaires commence très tôt à Thiers, dès la fin juin 1791 (après la fuite du roi stoppée à Varennes). Elle s'amplifie en février 1793 avec des visites domiciliaires contre les prêtres réfractaires et dans les familles d'émigrés ».

Enfin, j’ai visité la commune de Plauzat, située à quelques km au sud de Clermont-Ferrand, pour savoir si l’origine de son nom était liée à celui de notre patronyme. La réponse n’est pas connue, sans doute que la présence d’un L après la lettre P n’est pas accidentelle, il s’agirait à l’origine d’une villa gallo-romaine du nom de Plausius ou Plosius.

Pour conclure, je tiens à préciser que j’ai été fort aimablement reçu par les mairies concernées et j’en remercie les personnels et les maires, et plus particulièrement celui de Vieillevie qui n’a pas hésité à me servir de guide pour accéder à la grange PAUZAT.

[1] L’appellation exacte était à l’origine celle de « feu ». Le dénombrement d’une population se faisait en comptant le nombre de feux, c’est-à-dire le nombre d’habitations possédant une cheminée autour de laquelle s’organisait la vie de son propriétaire, de sa famille et de ceux qui travaillaient pour eux.
[2] Notons que le terme occitan PAUSADOU que l’on retrouve aussi dans la région de Marseille, signifie lieu de montagne où l’on fait se reposer les troupeaux transhumants.

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