Je n’aurais jamais pensé en rédigeant l’article précédent (un
Pauzat mort en 1753, au large d’Esnandes lors du naufrage de son bateau) qu’il pourrait
exister un second épilogue dont le bilan serait encore plus dramatique que le premier.
En fait, en dépouillant des relevés de généalogie sur
internet, j’ai appris, grâce aux informations citées par M. Bernard et Mme
Ginette Lamarzelle que, non pas un seul, mais deux Pauzat périrent lors de ce
naufrage !
En examinant de nouveau les archives départementales de la
Charente-Maritime en page 178/374 de la commune, nous trouvons en effet :
- Le premier acte de décès qui nous avait appris que l’un des
enfants de Guillaume Pauzat était décédé lors du naufrage précité et enterré à
Esnandes le 5 avril 1753. Le prénom orthographié Bideau en marge gauche,
rectifié dans l’acte, est semble-t-il Vidal (ou Vital)[1].
Ce garçon, maintenant identifié avec exactitude, né en 1738, avait donc 15 ans
au moment du naufrage. Son père s’était rendu sur place pour son enterrement,
mais n’avait pas signé, ne sachant pas le faire.
- Le second acte rédigé juste après et que je n’avais pas remarqué
indique qu’un autre enfant de Guillaume Pauzat, prénommé Jean, « mort à la
mer par naufrage » a été enterré à Esnandes le 25 avril (en l’absence du
père).
Le délai qui sépare les deux enterrements signifie sans
doute que son corps n’a pas été retrouvé immédiatement.
- le premier, né en 1727 (n°2077) est mort à l’âge de 5 mois.
- le second, né en 1735 (n°1427), serait a priori, celui qui
est décédé au cours de ce naufrage avec son frère Vital. Il avait donc 18 ans.
- le troisième, né fin 1740 (n°634), charpentier de vaisseau à
Vayres, puis agriculteur à 59 ans en 1798, décédera en 1816, à l'âge de 75 ans,
au village de St Pardon de la commune de Vayres.
Voici donc la triste réalité qui a frappé cette famille,
deux enfants de 15 et 18 ans morts ensemble au cours de ce naufrage.
Il serait intéressant de connaître à quel titre - membre de
l’équipage (mousse , matelot), passager - ils étaient à bord et quelle
était l’affectation de ce bateau (pêche, transport de marchandises ou
autres activités). Seule la possibilité de consulter les registres concernant
les naufrages de navires dans cette région pourrait nous fournir éventuellement
cette information, si elle existe.
Remarquons aussi, une fois de plus, la disparité de
l’écriture de notre patronyme, Posat, Pausat, Pauzat sur deux actes successifs,
à trois semaines d’intervalle.
[1] L'un des noms de personne les plus répandus en Catalogne et en Languedoc. Le nom vient du latin vitalis = lié à la vie. De nombreux martyrs ont porté ce nom, mais le succès de ce nom et prénom se justifie surtout par son lien étymologique avec la vie, la naissance, et sans doute le baptême.
[2] Tableau, objet, plaque gravée que l’on suspend dans
une église, un endroit vénéré en remerciement d’une grâce obtenue, d’un vœu
exaucé.
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