Du 17e au 18e siècle, on constate, du moins pour les individus portant le patronyme PAUZAT et ses variantes, que chaque région a une prédilection pour certains prénoms qui y deviennent majoritaires. Ainsi, par ordre décroissant du nombre de ces derniers, nous trouvons :
- En Auvergne :
o Antoine, Jean, Gilbert, Pierre et François pour les hommes
o Marie, Gilberte, Françoise, Anne, Jeanne, Catherine et Claudine pour les femmes
- en Béarn :
o Jean, Pierre, Bernard pour les hommes
o Marie, Jeanne, Catherine, Anne pour les femmes
- Le Centre :
o Jacques, Jean, et Étienne, Michel, Pierre, Thomas
o Marie, Jeanne, Magdeleine, Catherine, Suzanne, Anne pour les femmes
- en Guyenne :
o Jean, Guillaume, Pierre, François, Philippe, Michel pour les hommes
o Marie, Anne, Marguerite, Catherine pour les femmes
- En Languedoc :
o Antoine, Jacques, Jean, Pierre, François, Paul pour les hommes
o Marie, Jeanne, Catherine, Germaine, Françoise pour les femmes
- en Limousin :
o Jean, Pierre, Léonard, Bernard, François pour les hommes
o Marie, Jeanne, Marguerite, Anne, Catherine, Léonarde, Françoise pour les femmes
- En Périgord :
o Jean, Pierre, François, Léonard pour les hommes
o Marguerite, Jeanne, Marie, Sicarie (voir remarque ci-dessous), Catherine pour les femmes
Remarques :
1- Cette prédominance peut s’expliquer, et c’est une hypothèse, par le fait que le prénom donné à un nouveau-né durant l’Ancien Régime est toujours celui d’amis proches ou de membres de la famille habitant le même territoire, c’est-à-dire le village ou ses environs. Ainsi, un prénom déjà usité dans cet espace franchit les générations, par exemple du grand-père à son petit-fils, d’où les premiers prénoms choisis (souvent celui du Saint de la paroisse du village) perdurent au fil du temps.
2- Hormis les prénoms majoritaires placés en tête du « hit-parade » (Jean, Pierre pour les hommes, Marie pour les femmes), nous trouvons des spécificités telles que :
a. pour les hommes : Antoine en Auvergne et en Languedoc, Gilbert en Auvergne, Léonard en Limousin et en Périgord, Jacques pour le Centre.
b. pour les femmes : Jeanne en Béarn, Limousin et Périgord, Marguerite en Guyenne, Périgord et Limousin, Gilberte en Auvergne, Anne en Guyenne.
3- En Périgord, nous trouvons le prénom Sicarie. Son usage a eu son apogée dans cette région dès le 17e siècle et a décliné jusqu’à la fin du règne de Louis XIV. Ensuite, il connut une seconde vie pour disparaître au cours du 19e siècle. Son origine est religieuse et vient de St-Sicaire (un esclave d'Hérode qui se serait converti au christianisme après avoir participé sous les ordres de son maitre aux massacres des Innocents[1] ) dont les reliques auraient été déposées à l'abbaye Bénédicte de Brantome (diocèse de Périgueux) fondée par Charlemagne en 769.
Abbaye Bénédicte de Brantome et présence du prénom en France |
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