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14 septembre 2010

Hypothèse sur la répartition géographique du surnom PAUSAT

Il est vraisemblable qu'à l'origine, pour chaque individu, l'attribution d'un surnom à son nom de baptême (faite sans concertation au niveau du pays), n'ait dépendu que de sa fréquence d'utilisation dans le langage courant et de son lien sémantique avec l'une des particularités de cet individu, soit topographiques, soit personnelles.

Même si le vocable PAUSAT est d'un usage moins courant que ceux relatifs à un métier (boulanger qui a donné Fornier, Pistre -  tisserand qui a donné Tesseidre, Teixedor ..), à un caractère physique (grand qui a donné Legrand, petit qui a donné Pichon, ..) ou à un lieu (puis pour Dupuis, pont pour Dupont, ...), il n'en reste pas moins très usité.


Aussi, nous pouvons envisager que le surnom PAUSAT soit choisi à cette époque, pour identifier tout individu ayant un rapport avec ce vocable et que ce choix soit fait en nombre suffisamment important, étant donné son occurrence, pour couvrir uniformément toute l'Occitanie. 
Ce nombre de berceaux potentiels, tous indépendants les uns des autres, pouvait être sans doute de l'ordre d'une à plusieurs dizaines. Ce constat est sans contexte vrai pour les surnoms les plus courants, par exemple celui de Dupont qui s'est créé dans toutes les régions, sans lien de parenté, étant donné la particularité pour un nombre important d'individus, d'habiter à proximité d'un pont.

Cependant, il faut se souvenir qu'à cette époque, la mortalité à la naissance et dans les dix premières années de vie, était très importante (une recherche sur la mortalité au village Montsalier - Alpes-de-Haute-Provence de 1593 à 1790, portant sur 571 décès, relève 199 décès d'enfants avant l'âge de 10 ans, soit 35 %) , entraînant parfois celle aussi de la mère. De ce fait, la continuité de la descendance n'était parfois plus assurée, à laquelle, il faut ajouter la naissance d'un seul enfant de sexe féminin qui pouvait clôturer l'existence de ce patronyme.
Aussi, on peut envisager qu'au bout d'une période de plusieurs siècles, nous puissions nous retrouver qu'avec un nombre très limité de berceaux "PAUSAT", tels que ceux que nous connaissons aujourd'hui, une partie d'entre eux s'étant éteints, soit pour les raisons évoquées ci-dessus, soit pour des motifs de guerre, épidémie (1) qui survinrent par la suite. 
De ce fait, chaque berceau survivant est indépendant des autres. Bien sûr, on peut envisager un déplacement d'un PAUSAT vers une autre région, ce qui a été le cas d'un habitant de Castelnaudary s'expatriant à Marseille vers 1760 et y créant une souche importante, mais dans ce cas, notons que l'existence du berceau Provençal était antérieure à l'arrivée de ce natif du Lauragais dans cette ville. 

En conclusion, on peut envisager qu'à l'origine, au moment de la création des surnoms, le patronyme PAUSAT couvrait aléatoirement toute l'Occitanie en des lieux qui n'avaient aucun rapport de parenté les uns avec les autres. Plus tard, ceux dont on relève l'existence au début de la création des registres paroissiaux au XVII siècle, ne seraient que les survivants de ces derniers. Pour le moment, nous n'en avons recensé que quatre ou cinq, localisés a priori en Béarn, Limousin, Provence, Languedoc-Roussillon et Girondin.










(1) la peste de 1347 à 1351 tua en moyenne, un homme sur trois ! et fut suivie par une famine en 1349.








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