Bienvenu sur ce blog

N'hésitez pas à faire des commentaires qui permettront d'améliorer ce blog - les critiques sont les bienvenues - les compliments ne sont pas interdits !

18 octobre 2010

Les bateliers de La Dordogne


Imaginons ….
… Imaginons qu’un PAUSAT, vivant dans le Limousin au XVIe siècle, ait eu pour profession celle de batelier[1].
Chaque année, au printemps lorsque la rivière était en crue, il descendait sur sa gabare[2] du bois des forêts d’Auvergne et du Limousin destiné aux vignerons pour la tonnellerie, les piquets de vigne et à la charpenterie de marine de la région de Bordeaux, auxquels s’ajoutaient parfois, du fromage d’Auvergne, des peaux, des châtaignes, de l’huile de noix, etc
Ensuite[3], à l’automne quand le niveau de l’eau remontait, il revenait à son point de départ avec une autre cargaison constituée de vins, poissons séchés, sel, produits agricoles divers, ou provenant de pays exotiques, ..

Las de cette vie éprouvante et dangereuse, loin de chez lui, il décida de s’installer en Gironde, au climat plus accueillant et où, peut-être, une belle jeune fille le convainquit de rester.
Ainsi, le berceau girondin des Pausat entre les villages de Vayres et Arveyres naquit !

Ceci est une fiction, mais est-elle si loin de la réalité ?
En effet, ce berceau est localisé ponctuellement dans une zone parfaitement circonscrite au bord de la Dordogne, entre Libourne et Bordeaux et surtout concerne, avec une majorité étonnante, des générations de floutayris[4], maîtres de bateau[5], et constructeurs de bateau.

Cette hypothèse relativise celle exposée dans un article précédent[6], mais sans la contredire, ne faisant ainsi que la compléter.
La vérité sur l’origine des berceaux des PAUSAT est donc, probablement, plus nuancée.




[1] À cette époque (cette activité existe depuis la période gallo-romaine), les routes étaient rares, surtout dans le relief tourmenté du Massif central, et les fleuves et rivières servaient « d’autoroute ».
[2] Gabare ou gabarre : bateau à fond plat destiné aux transports fluviaux
[3] Certains gabariers regagnaient aussi leur point de départ à pied (après avoir démonté leur embarcation, planche par planche, celles-ci étant vendues comme bois de chauffage), soit quinze jours à trois semaines de marche, pour refaire les 350 kilomètres qui les séparaient de leur domicile, en empruntant les chemins de halage, puis à travers les forêts des gorges de la Dordogne.
[4] Bateliers et simples matelots
[5] À la fois armateurs, entreposeurs et marchands
[6] Voir l'article du 14 septembre 2010 : Hypothèse sur la répartition géographique du surnom PAUSAT

1 commentaire:

PNA a dit…

Parfois fiction et realité se chevauchent!