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5 octobre 2011

Testament du laboureur Jean PAUSAT d’Issor, le 19 décembre 1781

Qui est Jean PAUZAT ?
Il est né à Issor (Béarn) vers 1710. Il s’est marié avec Marie SAFFORES MEYVILLE de Ste Marie (commune d’Oloron) le 10 janvier 1733 et il est, sans doute, décédé début 1782, quelques jours après avoir dicté ses dernières volontés.
Il eut treize enfants dont cinq moururent en bas âge.
Il est le seul fils connu de Jean PAUZAT, lui aussi laboureur à Issor, et de Marie Jeanne DUCOUT (ses parents, mariés à Issor le 21 janvier 1707, voir l’arbre les concernant sur le site geneapauzat), ces derniers étant les ultimes ascendants connus et confirmés de la branche principale du berceau béarnais, dont de nombreux PAUZAT contemporains sont les descendants.

Voici des extraits du testament de Jean PAUZAT formulé devant son notaire le 19 décembre 1781[1] :
 Capacité du testataire :
« Par-devant moi, Notaire Royal, et témoins ici-bas nommés, a été présent Jean PAUSAT, laboureur du présent lieu d’Issor, lequel étant dans son lit, malade, possédant néanmoins son bon sens, mémoire et entendement, considérant qu’il doit mourir, a voulu régler ses affaires temporelles et par le présent testament déclarer son unique et dernière volonté, cassant, annulant et révoquant tous autres testaments, codicilles[2] ou donations qu’il avait pu avoir faits avant ce jour, voulant que le présent …. exécuté.
Considérations religieuses :
Premièrement, recommande son âme à Dieu, père, fils et St esprit, suppliant très humblement cette divine et adorable trinité par l’intercession de la très Ste vierge et de tous les Saints de vouloir le recevoir dans la gloire céleste pour y jouir de la félicité éternelle.
Item, a dit ledit testateur qu’il veut que son cadavre soit inhumé dans le cimetière de l’église St Jean l’évangéliste dudit présent lieu, que les honneurs funèbres soient faits avec la décence convenable et qu’immédiatement après son décès, il soit célébré le nombre de cent messes pour le repos de son âme, par les soins de son héritier ici-bas nommé, et par tous prêtres qu’il lui plaira de choisir ;
Item, a dit en tant que testateur, qu’il laisse et lègue à la Confrérie du St Sacrement du présent lieu, une somme de douze livres que son héritier remettra en main au trésorier de ladite Confrérie ;
Ledit testateur a dit qui son héritier ici-bas nommé fera des aumônes aux pauvres de la paroisse, et à cet égard, il  s’en rapportera à sa conscience et à sa probité.
La famille :
Item, a dit ledit testateur, que de son mariage avec Marie MEYVILLE de Ste Marie, décédée il y a environ dix ans, il a plu à Dieu lui donner plusieurs enfants, dont sept sont encore en vie, à savoir quatre garçons et trois filles, le premier des garçons appelé Jean, le second Bernard, marié à POUEYMIRON du lieu d’Angous, le troisième aussi Jean, marié à BAYRES d’Arette et le quatrième aussi Jean, marié à SALLENAVE du dit lieu d’Arette, la première des filles appelée Marie, mariée à PIQUET du dit lieu d’Issor, la seconde Marie Jeanne mariée à ANCHOU du hameau[3] du même lieu, et l’autre de ces filles appelées Catherine ;
Item, a dit ledit testateur, qu’il avait un autre fils appelé Gabriel qui fut fait prêtre et qui est mort vicaire d’Escou, il y a environ neuf mois, auprès duquel la dite Catherine, sa fille, s’était retirée depuis environ huit ans.
Le cas du futur Pauzat-Zúñiga :
Item, a dit ledit testateur, qu’il laisse et lègue à Jean-Baptiste Pausat[4], son petit-fils, une somme de soixante-quinze livres, au-delà des droits de légitime qui pourront lui …….. ;
L’héritier :
Enfin, ledit testateur a dit qu’il institue pour son héritier …. de tous ses biens présents et à venir, ledit Jean Pausat, son fils aîné, à la charge par lui d’exécuter en tous …. le présent testament ; et de légitimes les enfants issus de son mariage avec Catherine Beyeye et petits-fils audit testateur, en bon père de famille, s’en rapportant aussi à cet égard à sa prudence, et après avoir lu et relu ledit présent testament au dit testateur, il y a …. contenant sa dernière volonté fait ce jour au dit lieu d’Issor et au chevet du dit testateur, le dix-neuf décembre mille sept cent quatre-vingt-un.
Les témoins et signataires :
Présents et témoins Jean DARREQ …. laboureur, Jean TARRION dit Pacou cabaretier , Jean PACHEU, Laurent PATIE dit Traille tisserand du même lieu et moi Pierre CAUHAPÉ[5], notaire royal de la vallée de Barétous qui le …..retenu et signé avec les témoins, le testateur ayant déclaré ne pouvoir à cause de sa faiblesse, ….. ».

Comme je l’avais précédemment indiqué, il est curieux que Jean PAUZAT lègue, ponctuellement, à un seul de ses quatre petits-fils (le cadet de son fils aîné, le futur Jean-Baptiste Pauzat-Zúñiga, voir la « branche Beyeye » sur le site geneapauzat), une somme de soixante-quinze livres, alors que ce dernier n’a encore que onze ans !
Son projet de vie était-il déjà fixé, émigrer vers l’Espagne ou le Mexique (lieu encore indéterminé, voir sur ce blog, les articles le concernant) et y faire le début de sa fortune ?


[1] Voir l’article du 20 septembre 2011 sur les notaires en France sous l’Ancien Régime.
[2] Acte postérieur ajouté à un testament pour le modifier, le compléter ou l’annuler.
[3] Groupe isolé de maisons à la campagne, éloigné du bourg (agglomération centrale du village).
[4] Il s’agit probablement du celui qui se fera appeler plus tard J-B PAUZAT ZUNIGA, voir sur ce blog, les articles antérieurs qui lui sont consacrés.

[5] Pierre CAUHAPÉ a succédé à son père en 1771 comme notaire royal jusqu’en 1807. C’est son fils Guillaume qui lui succédera à Aramits jusqu’en 1845, exemple de trois générations occupant la même fonction

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