Les
premiers cas d’émigration recensés commencent au moment de la Révolution française. Notre
article de mars 2011 en avait déjà évoqué quelques cas exceptionnels, dont
celui de Jean-Baptiste Pauzat Zuñiga
(n°378)[1], originaire
d’Issor (Béarn) qui, sans doute ayant émigré en Espagne, fit du commerce avec
le Mexique, devint armateur à Bordeaux et consul du Mexique dans cette même
ville. Il parraina les débuts professionnels de plusieurs Pauzat, tous
originaires du même lignage familial.
Il y eut
aussi, Barthélémy Pausat (n°1448), fils de Henri
Pausat[2],
tué par les « nègres » en Martinique vers 1790/91, mais qui partit certainement
dans le cadre d’une campagne militaire française[3].
Ceux qui
suivirent furent, par ordre chronologique des départs :
Pierre Pauzat Berges (n°477),
né à Gurmençon (Béarn) vers 1809, il habite Bordeaux lorsqu’il part le 16 mars
1826 pour Londres (Angleterre) à l’âge de 16 ans ½, avec un passeport portant
une attestation de J-B Pauzat Zuñiga, afin de faire son instruction
commerciale. On ignore s’il est revenu, ce qui est probable.
Bernard Pauzat dit Couchez (n°472),
né à Vieilleségure (Béarn) le 29 décembre 1803, il part à l'âge de 24 ans, le 23 novembre 1827, à
destination de La Havane
(Cuba), pour affaires de commerce, sous la "tutelle" de J-B Pauzat-Zuñiga
précité. Est-il revenu ?
Jean-Charles Marie Pauzat (n°359),
né le 3 novembre 1858 à Féas (Béarn) d’un père négociant de vins en gros, engagé
conditionnel le 26-10-1877 à la mairie de Pau, mobilisé pour le service
militaire en 1878, dispensé absent (son
livret militaire lui ayant été restitué), réserve active le 26-10-1882, car
il partit de Bordeaux pour aller à Buenos Aires (Argentine) le 7 décembre 1879,
célibataire et ayant déclaré comme profession : employé de commerce. Sa
présence y est signalée en octobre 1879, il y décédera à l’âge de 28 ans, le 28
mars 1886, sans que l’on sache s’il s’est marié et s’il a eu des enfants.
recensement à Buenos Aires, au registre des émigrés, de Jean-Charles Marie Pauzat |
Joseph Pausat (berceau inconnu), signalé à Los Angeles (Californie) en 1882
P.J. Pouzat (n°2165), né en 1849 (berceau inconnu), quitte le Havre (navire La Bourgogne ) pour New
York, où il arrive le 28 août 1893
Basile Jacques Pausat/Pauzat (n°631), né le 13 juin 1875 à Lanne (Béarn). IL est dispensé de service militaire,
car … élève ecclésiastique. On le retrouve le 15 mai 1901 en Argentine à Buenos
Aires (célibataire, garçon de chambre, 886 Corrientes), le 21 mars 1904 à New York
(8e avenue), mais il a dû
revenir en France quelque temps, puisqu’il indique Lanne comme résidence le 3
mars 1905. Il est passager pour New York, en partance de Cherbourg (navire
Saint Paul), le 1er mai 1905. Le 9 mai 1905, il réside à San Francisco (614 Broadway street).
Il manque à
l'appel de la mobilisation générale le 2-8-1914, signalé décédé, puis déclaré
insoumis le 1er juin 1916, le décès n’ayant pas pu être établi.
Joseph Pauzat (a priori n°57), né à Arette (Béarn) le 14 juin 1880
en la « maison AMBIELLE ». Il fait son service militaire du 15
novembre 1901 au 18 septembre 1904, où il obtient un certificat de bonne
conduite. Il passe dans la réserve de l’armée active le 1er novembre
1904. Il effectue une première période d’exercices au 18e Régiment
d’Infanterie en 1907, mais, est absent à la seconde en 1911 : il en est
dispensé, étant à l’étranger, hors d’Europe.
En effet,
entre temps, il a quitté à l’âge de 30 ans le territoire français le 11 octobre
1910, en prenant à Bordeaux, un bateau (le Saint-Laurent) à destination de New
York. Le recensement de 1920 aux United States indique qu’il réside à Los
Angeles (Los Nietos Precinct Whittier
Town). Il y sera naturalisé le 14 juin 1917 (Southern District,
Central Division, Los Angeles, California).
Entre
temps, il est rappelé à la mobilisation générale du 2 août 1914. Manquant à
l’appel, il est déclaré insoumis le 30 janvier 1915, puis rayé des contrôles de
l’insoumission vers 1968 (prescription de 53 ans).
Finalement,
il revient en France où il décède à Oloron (Béarn) à l’âge de 97 ans, le 20
décembre 1957. On ignore s’il s’est marié et s’il a eu des enfants.
Jean-Charles Marie Pauzat (n°337),
né le 18 mai 1890 à Féas (Béarn), petit-fils du notaire du lieu et neveu de son
homonyme ci-dessus, sans doute fils unique, car il est dispensé du service
militaire étant déclaré « soutien
indispensable de famille » le 23 août 1912. Curieusement, il ira vivre
en Espagne où il résidera à Madrid comme secrétaire de mairie[4] !
Lors de la
mobilisation générale du 2 août 1914, il est cependant rappelé sous les
drapeaux. Durant ce conflit, il sera fait prisonnier (captivité en 1918), puis à la fin de la guerre, il rejoint son village
natal où il sera classé « affecté
spécialement dans l’administration de la poste comme facteur auxiliaire, le 1er
mai 1922 ». Pas d’information concernant son état civil (marié le 20
août 1910 ?) et s’il a eu des enfants.
Élisabeth Pauzat (n°54),
née à Arette (Béarn) le 3 août 1889 dans la « maison CASSOU », elle part du
Havre à l’âge de 18 ans, sur le navire La Gascogne , et arrive à New York le 4 novembre 1907
(son nom est orthographié Pawzat). Elle vivra en Californie, San
Francisco, où elle est recensée en 1920, avec son mari Frank Nouqué, avec qui
elle a eu deux enfants René et Louis. Elle décédera dans la même ville le 5 avril 1922, à l'âge de 33 ans. Ci-dessous, la photo exposée sur sa tombe.
Eddie Pauzat (ou Dauzat), né en 1874 (berceau
inconnu), part avec sa femme Alice (née en 1889) pour les United States où il
résidera en 1910 dans l’État de la
Louisiane , ville de Avoyelles.
Henri Pouzat (n°2166), né à Paris en 1852, célibataire, quitte Le Havre
(navire Le Provence) pour New York, où il arrive le 4 septembre 1910.
Jean Pouzat (n°1851), né en 1849 (berceau
inconnu), part du Havre (navire La
Savoie ) pour New York, où il arrive le 8 septembre 1919 [Infos sources : Archives nationales du Canada, Listes de passagers,
1865-1935 (RG 76)]. Est-il
allé ensuite au Canada ?
Jean Pazat (n°627) et Augusta Pazat (n°628), nés à Coutras (Gironde), partent de Bordeaux
pour New York, où ils arrivent le 27 juin 1920
Charles Étienne Léon Pauzat (n°624),
né en 1903 (berceau inconnu) (classe
d’incorporation : 1923, source : registre d'incorporation militaire de la Mayenne-Est ),
passager pour New York en partance du Havre, le 1er février 1921 (navire :
Roussillon) à l’âge de 17 ans, arrive à New York le 1er février 1921. Il
devient bijoutier, créateur de bijoux en 1939, décède à l’âge de 39 ans, le 23
juillet 1942 (Manhattan).
Sanis Pauzat (n°626),
né en 1900 (berceau inconnu), arrive à New York le 27 janvier 1922, à
l’âge de 22 ans, en étant parti de Marseille sur le navire Canada.
Léon Pauzat (n°625),
né en 1885 (berceau inconnu), arrive à New York, après être parti de
Southampton (port au sud de l’Angleterre, navire : Olympic) le 27 février
1924, à l’âge de 39 ans
Léon Pouzat (n°xxx),
né en 1884 (berceau inconnu), arrive à New York, après être parti de
Southampton (port au sud de l’Angleterre, navire : Olympic) le 19 mars
1924. Est-ce une coïncidence avec le Léon ci-dessus ? Même lieu de départ,
même navire (mais la rotation suivante).
Charles Pauzat (n°1938 ou 624 ci-dessus ?), né en France en 1904 (berceau inconnu), part avec
sa femme Joséphine (née en 1910) et ses deux enfants Charlotte (n°2144), née en 1926 et Charles (n°1945), né en 1928, pour les United States où il résidera à Hudson dans
l’État du New Jersey, au moment du recensement de 1930.
Basile Pauzat (n°248), berceau Béarn, marié à Marguerite Bon avec qui il a eu une fille
Madeleine (n°1187), puis remarié à Caroline Bazerque,
avec qui il a eu une seconde fille Renée (n°518)*,
il est recensé en 1930 aux United States avec ses deux enfants et sa seconde
femme.
*Renée Pauzat (n°518), précitée, née en 1909 s’est mariée à Jacques Perrin, avec qui elle a
eu 5 enfants, est-elle restée aux USA ?
Gabrielle M M Pauzat (n°1959),
née en septembre 1920 à Lambeth, Greater London – Surrey, pas d’autres informations
(berceau inconnu, mais vraisemblablement du Limousin). Ses parents étaient-ils
de passage en Angleterre ou y avaient-ils émigré ?
Victor Pausat (n°2146),
né en 1939 (berceau inconnu), se rend aux Philippines, où il décède le 8
septembre 1940 (Bais City, Negros Oriental, Philippines).
Jean-Louis Pauzat (n°496),
né à Valenciennes le 24 mars 1936 (berceau Béarn), part pour le Mexique après la Seconde Guerre mondiale, où il
rencontrera sa femme Maria Georgina. Ils se rendront ensuite aux United
States, mariés sans doute le 26 novembre 1996, pour la Floride à Miami où ils ouvriront
une boulangerie-pâtisserie qui défendra avec succès la « french
touch ». Ils ont deux filles Dominique
(n°499), née au Mexique et Françoise
(n°500), née en Floride.
Dominique H. Pauzat (n°497) est sans doute partie en
même temps que son frère Jean-Louis (n°496)
précité.
Patrick Pauzat (n°872),
né le 28 décembre 1950 à St-Yrieix-la-Perche dans le Limousin, fils de Jean
Pauzat (n°813) et de Marcelle Desport, part aux
United States où après un passage en Californie et en Floride, il réside dans
le Connecticut, naturalisé le 16 septembre 1977.
Valèrie Stéphanie Pauzat (n°455) vivant actuellement au NW de l’Espagne, berceau inconnu.
Jean-Pierre Pauzat (n°1), berceau Béarn, contemporain, retraité, réside en Catalogne Sud.
Et d’autres
personnes localisées aux United States, sans autres renseignements :
-
Joa Pauzat (Californie),
-
Nellie Pauzat (Californie),
-
Jean Pauzat (Missouri)
-
Jean Louis Pauzat et son épouse Mary C. La Plante (Cook County,
Illinois)
-
Brian P Pauzat (Californie, Los Angeles)
-
Chad J Pauzat et Chad A Pauzat (Louisiane)
-
Janine M Pauzat (Floride, Fort Lauderdale)
-
John Pauzat (Floride)
Et aussi : - Pranas Pauza qui part du port de Bremerhaven (Allemagne) le 2 mars 1948 pour Melbourne (Australie) où il arrive le 27 avril.
- Madeleine Pauzat, recensée au Canada, Québec (Genealogical Dictionary of Canadian Families (Tanguay Collection), 1608-1890)
- T. Pauza, Halifax (Canada)
Dans cette
liste, non exhaustive, nous devinons que derrière ces noms et ces dates, se
cachent des histoires personnelles, dignes d’intérêt, mais dont le souvenir
s’estompe progressivement à chaque nouvelle génération.
Que
sont-ils devenus, ces hommes et ces femmes qui ont eu le courage de quitter
leurs villages, leurs familles et leur patrie ?
C’est à
ceux qui détiennent encore une partie de ce patrimoine de l’aider à survivre et
de témoigner. Ce blog vous est proposé dans ce sens, c’est maintenant à vous de
communiquer ce dont vous avez hérité de vos ancêtres : un parcours, une
anecdote, des photos, un fait particulier ou tout simplement, l’histoire d’une
famille refondée dans un nouveau pays.
Vous
pouvez, pour cela, me contacter[5] à
l’adresse email: geneapauzat1@gmail.com. Votre témoignage permettra d’évoquer
et d’honorer ceux de nos ancêtres qui entreprirent cette aventure.
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contact me at the email address: geneapauzat1@gmail.com
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testimony will allow to honor those of our ancestors who undertook this
adventure.
Para ello,
pueden ponerse en contacto conmigo a la dirección de correo electrónico
siguiente : geneapauzat1@gmail.com
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palabras nos permitirán evocar y honrar nuestros antepasados, aquellos que
emprendieron esta aventura.
Prochain article prévu :
Les Pauzat qui
émigrèrent
3e partie : que
sont-ils devenus?
[1] Cet identifiant permet de retrouver la personne dans les arbres et les listes présentés sur les sites dédiés :
http://sites.google.com/site/geneapauzat
http://sites.google.com/site/ancestrypauzat/
[2] ce dernier, originaire de Castelnaudary, est le fondateur de la branche marseillaise, il eut un autre fils qui mourut lors de l’assaut des Tuileries en 1792 et un troisième qui fut tué « aux frontières ».
[3] En août 1791, commence l'insurrection des esclaves dans le nord de Saint-Domingue.
Le 4 avril 1792, l'Assemblée législative française élève au rang de citoyen tout homme de couleur libre et envoie le commissaire Rochambeau en Martinique pour faire appliquer cette loi.
Le 1er décembre 1792 arrive aussi le capitaine de vaisseau Lacrosse chargé par la Convention de faire triompher
[4] Rappelons que suite à l’article du 29-12-2011, nous pouvons suggérer un lien de ce dernier avec un Bernardo Pauzat, « chef d’exploitation », inconnu, résidant a priori à Madrid à la même époque.
[5] Ceci au choix, en français, anglais, espagnol ou en catalan, à l’adresse email : geneapauzat1@gmail.com
Je rappelle que votre vie privée sera protégée, car vous seuls décideraient de ce qui sera publié et que votre adresse email ne sera pas communiquée.
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