Existe-t-il un berceau Provence où des Pausat/Pauzat
firent souche et vécurent durant de nombreuses générations ?
À ce jour, les informations sont limitées, mais la mise sur
internet des archives départementales de cette région va nous permettre de
répondre, en partie, à cette question.
Rappelons qu’il exista en Provence des terres dénommées Pauzat,
l’inventaire des possédants bien à Château Gombert en 1595 en étant un exemple[1]. Au même titre que les autres régions
d’Occitanie, nous devrions donc trouver des traces de ceux qui eurent comme
surnom celui de notre patronyme.
Le cœur de notre supposé berceau Provence qui semble situé à
Salon-de-Provence a aussi accueilli des individus venant d’autres régions d’Occitanie
et, si nous ne savons pas si quelques Pausat ou Pauzat dansèrent sur le pont
d’Avignon comme l’évoque la célèbre chanson[2], ce qui est sûr est que certains
vécurent dans cette ville.
Le Pausat le plus ancien de ce berceau est Barthélémy Pausat,
originaire de la Corrèze ,
né en 1525, marié à Peyronne Chauvet.
Il eut un fils Pierre Pausat dit Béluquet, né à
Salon-de-Provence en 1548 où il se maria une première fois avec Marguerite
Fedon en 1568, puis avec Peyronne Darbes en 1588.
Son surnom « dit Béluquet » est sans doute lié à
une ascendance à un ou une Béluquet, nom de famille de la région (existant sous
différentes formes, sans doute venant du terme beluguet : sémillant, pétillant.).
On retrouve ce patronyme dans le livre
« Les lettres de mon moulin » d’Alphonse Daudet (La mule du Pape qui
se déroule à Avignon pour identifier l’un des garnements qui chahuteront ladite
mule).
Ce Béluquet eut en 1588 un fils Jaume Pausat dit Pétugon, marié
en 1605 à Toigne Antoinette PIN ou PINETTE (voir remarque ci-dessous). Ils
eurent, entre autres, une fille Jeanne en 1607 dont l’acte de baptême est
représenté ci-dessous.
Remarque : Il est curieux de constater les différentes écritures
des noms : celui attribué à la fille est PAUSADE, alors que celui de son
père est PAUSAT !
Ceci a pourtant une explication, sachant que le premier
n’est que l’accord féminin du second, ce qui est normal si l’on considère l’origine
du surnom, mot faisant partie du langage courant, sa fonction patronymique avec
une écriture figée n’étant pas encore entrée dans les mœurs.
Aussi Bernard Pausat, né vers 1540, qui se mariera à Salon-de-Provence
en 1564.
Plus tard, nous trouvons une trentaine d’individus
pratiquement tous originaires de Salon-de-Provence dont les dates de naissance
s’échelonnent de 1525 à 1685. L’exploitation ultérieure des archives
départementales permettra de trouver leurs liens de parenté et espérons-le d’établir
leurs arbres généalogiques.
Au 18e siècle, apparaît Julien Pauzat, né à Avignon en 1746.
Ses parents, originaires du berceau Languedoc, quittèrent Castelnaudary pour se
marier à Avignon, puis quittèrent la Provence pour aller vivre en Gironde à
St-André-de-Cubsac. Julien devenu serrurier se mariera à Bassens en 1773 et décédera
à Bordeaux en 1804.
Julien eut un frère Joannes Pauzat né en 1744 et deux sœurs Anne
Thérèse Posat en 1749 et Georgin Posat en 1753, nés eux aussi en Avignon. Nous
ignorons pour l’instant s’ils restèrent et vécurent dans cette ville.
Il y a aussi, bien sûr, Henri Pausat, fils du militaire Pierre
Pausat dit Languedoc, né à Fleurance (Gers) ou Flourens (Hte-Garonne), appartenant
lui aussi à la branche Castelnaudary, et qui partit vivre à Marseille en 1769
comme marin pêcheur, puis patron de ponton. Il eut 5 enfants dont 4 moururent
sans descendance (en particulier, celui mort à Paris lors de la prise des
Tuileries[1]). Le dernier eut 10 enfants dont la
descendance perdure encore de nos jours et qui compte parmi elle quelques
individus qui laissèrent notre patronyme à la postérité.
En conclusion, n’ayant pas la possibilité de remonter
au-delà de la fin du 16e siècle, nous ne serons jamais si le berceau Provence
exista vraiment, c’est-à-dire si des Pausat/Pauzat y étaient établis depuis l’origine
des surnoms, comme ceci est quasi certain en Béarn et en Limousin. En effet, il
semble a priori que ceux qui y habitèrent furent des individus ne vivant pas de
la terre et qui s’y déplacèrent pour chercher un travail sous un ciel plus
clément. L’indication de métiers autres que laboureur, par exemple ceux de
cardeur de laine, serrurier, ménager (travailleur), etc. le laisserait
supposer. Seule une étude exhaustive des archives départementales de cette
région nous en apprendra un peu plus.
[1] Voir l’article du 16/03/2012 : « Les lieux-dits portant le nom de notre patronyme »
[2] Le pont Saint-Bénézet ou pont d'Avignon a été rendu célèbre par la chanson populaire Sur le pont d'Avignon.
[3] Voir l’article du 01/08/2011 : « Le 10 août 1792 à Paris, deux PAUZAT à l’assaut des Tuileries »
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