En 1899, une histoire de bancs, à l’intérieur de l’église, fit grand bruit, et les échos parvinrent en haut lieu jusqu’au Président du conseil. (l’équivalent du Premier ministre actuel). Les élèves de l’école libre disposaient de bancs réservés, séparés des élèves de l’école publique par le siège de l’institutrice « congréganiste[1] ». Or, le nombre d’élèves de l’école publique ayant augmenté, les parents demandèrent au Curé, l’abbé PAUZAT, de leur attribuer deux bancs supplémentaires, ce qu’il accepta dans un premier temps. Quelques semaines après, il se ravisa et retira ces bancs, d’où intervention auprès de Monseigneur l’évêque et de Monsieur le Préfet qui lui demandèrent de remettre ces bancs. Il finit par obtempérer, mais à sa façon. Au lieu d’ajouter deux bancs, il fit fabriquer quatre demi-bancs, qu’ il disposa devant le siège de l’institutrice « congréganiste », il en attribua deux aux élèves de l’école libre, et les deux autres aux élèves de l’école publique. C’est là que les choses se gâtèrent, car, les parents refusèrent que leurs enfants se trouvent (du fait de la disposition de ces demi-bancs) sous la surveillance de l’institutrice « congréganiste ».
Monsieur le préfet alerté, écrivit donc une longue lettre, avec croquis à l’appui, à Monsieur le Président du Conseil, en lui demandant « de supprimer sans délai le traitement du Curé desservant de Montory ». (Les curés étaient encore rétribués par l’État, ceci se passant juste avant les lois de séparation de l’Église et de l’État) Il est probable que le curé s’exécuta, car en 1904, il était encore en poste[2].
(extrait de l'HISTOIRE DES ÉCOLES DE MONTORY, Seconde moitié du 19è et première moitié du 20è siècle)
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